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3 février 2017

Robert Leblanc, Président d’Honneur de PLANETE CSCA « Un environnement de menaces et d’inquiétudes »

Globalement, rien de très nouveau sur le marché de l’assurance en ce début 2017 : « business as usual », comme l’on dit. Entre clients, courtiers et assureurs, les relations sont bonnes car le marché n’a pas eu à souffrir d’événements hors normes, et, hormis la réglementation galopante, il n’y a pas de sujet de place important cette année.

 Lors des 25èmes Rencontres de l’Amrae qui ont lieu à Deauville, l’ambiance est malgré tout particulière car en toile de fond, tout le monde est obsédé par ce qui se passe dans le monde. Nous évoluons dans un univers où de nombreuses menaces existent, dont nous savons qu’elles se traduiront, tôt ou tard, par des risques concrets pour nos clients et nos activités : Brexit, élection de Donald Trump aux Etats-Unis, élections en France et dans plusieurs autres pays européens, montée des populismes et des protectionnismes, explosion des risques politiques, dérèglement climatique… Nul ne sait exactement où l’on va, ni où va l’Europe. Nous sommes face à beaucoup d’incertitudes ; nous savons cependant que beaucoup de choses vont changer, mais sans que pour l’instant cela ne se matérialise, se concrétise. D’où, sûrement, ce manque de légèreté dans les allées de l’Amrae qui caractérise normalement les bonnes années pour le marché, et cette impression d’attentisme de la part des acteurs qui imprègne ces Rencontres 2017.
 
Concernant les tendances de marché, nous en sommes à la 12ème année consécutive de baisse tarifaire. Ce qui constitue évidemment une excellente nouvelle pour les assurés, et une moins bonne pour les assureurs. Il se pourrait néanmoins que nous ayons atteint un point bas. Par ailleurs, en 2016, il y a eu deux fois moins d’appels d’offre courtiers qu’habituellement. Ceci indique que les entreprises ont compris l’intérêt de travailler dans la durée lorsqu’elles ont un partenaire fiable et sérieux, plutôt que de perdre du temps à produire des appels d’offres conceptuels chronophages pour tout le monde. 

Malgré tout, globalement le courtage souffre. Depuis trop longtemps, certains courtiers ont joué la carte du moins-disant et accepté de baisser leurs rémunérations pour remporter des affaires, puisant dans leur trésorerie positive. Mais cela ne dure forcément qu’un temps, et nous devrions bientôt voir cesser ces pratiques, qui ne sont pas bonnes pour la profession. Les courtiers ont trop tiré sur la corde ; il est temps de rentrer dans une phase plus sérieuse. D’autant que les clients ont compris que les vrais enjeux pour la couverture optimale de leurs risques sont ailleurs que dans la rémunération de leur prestataires de services.
 

Robert Leblanc, Président d’Honneur de PLANETE CSCA