Risques mondiaux : le Forum économique mondial tire la sonnette d’alarme

En amont des rencontres de dizaines de chefs d’Etat et d’entreprises comme tous les ans au Forum économique mondial (WEF) de Davos, qui se tient jusqu’à ce 26 janvier 2018, le WEF a publié, en partenariat avec Marsh & McLennan Companies, le rapport 2018 sur les risques mondiaux. Les experts perçoivent des risques accrus lors des douze prochains mois. Un pessimisme dû à l’aggravation des affrontements politiques ou économiques entre grands puissances, selon le document.

Néanmoins, la reprise économique qui est là pourrait être salvatrice, offrant « une opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller, pour faire face aux fractures qui ont sous nos yeux affaibli les institutions, les sociétés et l'environnement dans le monde. Nous devons prendre au sérieux le risque d’un effondrement global des systèmes. Ensemble, nous disposons des ressources et des nouvelles connaissances scientifiques et technologiques pour empêcher cela. Le défi consiste surtout à trouver la volonté et l'élan de travailler ensemble pour un avenir commun », alerte dans le communiqué le professeur Klaus Schwab, fondateur et Président exécutif du Forum économique mondial.

De l’urgence de rendre plus résilient le monde pour éviter l’effondrement du système

Comme en 2017, la principale préoccupation pour les entreprises demeure l’environnement. En tête du classement des risques les plus importants en termes de probabilité et d’impact (à retrouver dans le rapport (Consulter le rapport Global Risks 2018) se hissent les conditions météorologiques extrêmes, la perte de biodiversité et l'effondrement de l'écosystème, les catastrophes naturelles majeures, les catastrophes écologiques causées par l'homme et l'échec de l'atténuation du changement climatique et de l'adaptation. Selon Alison Martin, Chief Risk Officer du groupe Zurich Insurance, cité dans le communiqué, les gouvernements et les organisations ne sont pas assez réactifs vis-à-vis des changements climatiques alors qu’il n’est pas encore trop tard pour agir dans un sentiment d’urgence afin d’éviter que le système ne s’effondre dans son ensemble.
 
Parmi les préoccupations des 1 000 experts du risque interrogés pour cette enquête, c’est la seconde année consécutive que les risques environnementaux occupent le premier plan. Ainsi, 59 % d’entre eux pensent qu’ils vont gagner en importance dans l’année à venir. Des risques qui pourraient notamment engendrer des perturbations simultanées au plan de la production alimentaire et menacer l’approvisionnement à l’échelle mondiale.