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20 avril 2018

Quelques grandes tendances pour le marché de l’assurance

Le climat est à la dégradation des performances de souscription, et la volatilité des marchés financiers constatée ces dernières semaines est défavorable aux assureurs, selon l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P). Voici trois points saillants relevés dans sa dernière publication sectorielle.

En France, les assureurs vie poursuivent leur politique d’ajustement dans un contexte où les taux d’intérêt restent bas. Afin de ‘’pousser’’ les rendements de l’assurance vie, ils se focalisent sur les unités de compte, s’appuient sur les produits innovants et ont un appétit plus grand dans l’allocation des actifs pour le risque d’investissement. Ils étudient comment réduire les coûts sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’assurance vie, notamment vis-à-vis de la distribution.

Pression à venir sur les marges en emprunteur

Au plan national, l’assurance de prêt totalise un chiffre d’affaires de 9 Md€ pour un marché qui était détenu à 80 % par les établissements bancaires. Avec la réforme introduite en janvier donnant la possibilité à un emprunteur de changer d’opérateur chaque année, S&P estime que l’arrivée de nouveaux entrants dans ce champ va générer des pressions sur les marges. L’agence de notation a calculé qu’une économie de 9 000 € sur un prêt de 200 000 € destiné à financer un logement est possible, suite à la libéralisation du marché.

Des rapprochements dont le succès reste à démontrer

Du côté des acteurs, le mouvement de concentration entamé depuis plusieurs années se poursuit entre structures de l’économie sociale et solidaire (Vyv, AG2R La Mondiale-Matmut, Humanis-Malakoff-Médéric, etc.). Selon S&P, il est motivé par deux raisons essentielles : d’une part, la volonté de réaliser des économies d’échelle (gestion des sinistres, gestion d’actifs, réassurance, …) ; d’autre part, la logique de diversification incite les entreprises d’assurance à se rapprocher.  Néanmoins, le succès de ces opérations n’est pas garanti. Il faut aussi du temps pour que les acteurs commencent à tirer parti des rapprochements.

Geneviève Allaire

 

Marché français de l’assurance : Quelques chiffres clés

La provision pour participation aux excédents (PPE) a été de 4 % en moyenne chez les assureurs vie de l’Hexagone à l’issue de 2017. En termes d’allocation d’actifs, les OATS représentent + de 30 %, de même que les obligations de société pour l’ensemble des assurances vie.
En dommages, le ratio combiné moyen a été de 100 % en 2017 pour la France. Il était d’environ 102 % en 2013. Si l’on compare six pays européens, (France, Allemagne, Italie, Espagne, Royaume Uni et Pays-Bas), les Pays-Bas ont le ratio combiné moyen le plus élevé en dommages (101 %).  L’Espagne a le ratio combiné moyen le moins élevé (94 %).
Le SCR (Solvency Capital Requirement) est en moyenne de 224 % pour les assureurs français.