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27 janvier 2017

Médecine à deux vitesses et mutuelle à trois étages

Le Quinquennat Hollande aura rebattu les cartes de la complémentaire santé privée, fin des clauses de désignation, généralisation de la complémentaire santé privée, instauration de la V2 du contrat responsable, généralisation du Tiers Payant.

Notre gouvernement n’a eu de cesse de légiférer sur un marché important du courtage d’assurance français sans se soucier des impacts significatifs pour notre profession.
 
L’ANI a été un vecteur de développement incontestable pour l’ensemble des acteurs de la complémentaire santé privée. Cette généralisation a structurellement modifié la couverture de nos clients. Le prix des garanties de bases, tiré vers le bas dû à une concurrence accrue, a poussé les dirigeants à équiper leurs salariés de couvertures minimales ouvrant la voie aux garanties optionnelles.
 
Par conséquent, un nombre d’acteurs important s’accorde à dire que le marché de la complémentaire santé individuelle résiste. Les assurés souhaitent conserver des niveaux de remboursements maladie plus importants que ceux proposés par les employeurs.
 
Dans la foulée, nous avons dû gérer la mise en place du contrat responsable dès le 1er janvier 2016 pour la plupart de nos clients. Cette réforme, masquée par le tapage médiatique du tiers payant généralisé, est restée longtemps discrète aux yeux de l’opinion publique et des médias mais les impacts ressentis depuis sa mise en place sont ravageurs.
 
Les médecins concernés par le contrat responsable n’ont pas joué le jeu du gouvernement ; désormais les clients paient le prix d’une médecine à deux vitesses et d’une mutuelle à trois étages. En effet, une option « forcément responsable » dans un contrat collectif ne viendra jamais compenser le reste à charge d’un médecin non signataire du contrat d’accès aux soins… Conséquence directe, l’assuré en capacité financière se dote d’une couverture sur-complémentaire (troisième étage) pour maintenir ses remboursements à 100 %.
 
En tant que représentant de notre profession et pour la défense des intérêts de nos clients, nous devons rester vigilants et interpeler nos candidats à la Présidentielle sur le futur de la protection sociale complémentaire et de ses financements.
 

Jérémy Sebag