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14 février 2018

Les PME et ETI ont-elles la culture du risque ?

S’il existe des disparités entre petites et grandes entreprises, une véritable culture du risque serait en train de prendre pied dans les ETI et PME de l’Hexagone. C’est du moins ce que révèle une étude de QBE/Opinionway.

Une large proportion des ETI et des PME françaises positionnent la gestion des risques comme un enjeu primordial pour elles et, ceci, d’autant qu’elles perçoivent leur niveau d’exposition aux risques comme stable ou en progression. D’ailleurs, elles estiment qu’une bonne gestion des risques renforce leur compétitivité et ce facteur est à égalité avec l’innovation et la recherche et développement tandis que, de leur point de vue, la stratégie commerciale et le positionnement prix jouent un rôle secondaire dans leur compétitivité.

De nombreux freins pour passer de la perception des risques à l’action

Néanmoins, de l’opinion à l’action, il y a un pas à franchir et beaucoup de PME et ETI ont des difficultés à instaurer une politique de gestion des risques en cohérence avec leurs objectifs. Ainsi, près de sept entreprises sur dix interrogées affirment ne pas être en situation de maîtriser totalement les aléas auxquels elles sont exposées, voire de ne pas les maîtriser du tout. Manque de temps et insuffisance de personnel sont les deux premières raisons qui expliquent ce décalage entre perception et réalité mais les coûts liés à la mise en place d’une politique de gestion des risques et la difficulté pour les équipes à intégrer ces évolutions sont d’autres freins.

Une marge de progression importante pour les assureurs et les courtiers

Renaud de Pressigny, Directeur général de QBE France, en tire la conclusion suivante dans le communiqué du groupe: « l’étude confirme que la culture du risque continue à s’installer dans les PME et ETI françaises. La marge de progression est encore importante puisque la grande majorité d’entre elles ont conscience de ne pas maîtriser totalement leurs risques ». Soit du pain sur la planche en perspective pour les assureurs et les courtiers !
 

Geneviève Allaire

 

*Etude menée entre le 25 septembre et le 13 octobre 2017, par téléphone, auprès d’un échantillon de 302 entreprises de 50 à 249 salariés et de tous secteurs, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de la taille d’entreprise, du secteur d’activité et de la région d’implantation.

 

Les PME et ETI françaises face à la gestion des risques : résultats clés de l’étude
  • Les risques humains et de marché sont les deux catégories les plus identifiées et redoutées par les PME et les ETI. Dans ce classement, le risque cyber est en forte progression.
  • Près de trois dirigeants sur quatre indiquent faire face à des risques humains, en particulier ceux liés aux accidents du travail (60 %), aux difficultés à recruter (45 %), et aux maladies professionnelles (41 %). Depuis un an, on assiste à une montée en puissance des risques associés aux recrutements car plus de 56 % des entreprises déclarent être confrontées à des difficultés sur ce plan.
  • Autre préoccupation importante des entreprises, les risques de marché qui englobent une hausse de la concurrence (ressentie par 45 % des structures ayant participé à l’étude). Ce risque apparaît plus important qu’il y a un an pour quasiment la moitié des entreprises.