Les futurs risques et les tendances qui se profilent

Réalisé par Swiss Re, le rapport Sonar qui vient d’être publié a identifié 18 champs de risques émergents et a mis en lumière 7 nouvelles tendances. Les plus grands défis relèvent des risques politiques émergents, de la réémergence de l’amiante et des risques liés aux nouvelles technologies.

Comme le souligne Patrick Raaflaub, Chief Risk Officer du groupe Swiss Re, le « rapport Sonar ne consiste pas à prévoir l'avenir ou à couvrir tous les risques émergents, mais plutôt à se préparer à ses potentialités. Plus nous aurons de transparence et plus nous aurons de temps, mieux nous pourrons nous adapter à l'évolution du paysage des risques ». Qu’entend-t-on par risque émergent ? Il s’agit d’un risque nouveau ou évolutif et difficile à quantifier pouvant cependant avoir un impact significatif sur l'industrie et la société.
 

Vers un nouvel ordre mondial…

Selon ce rapport, un nouveau monde multipolaire se dessine dans le paysage géopolitique à mesure que le pouvoir dérive vers l'Asie, que les influences démocratiques déclinent et que la pertinence des institutions de gouvernance mondiale s'érode. Les turbulences éventuelles sur les marchés financiers et l'érosion possible des règles juridiques pourraient menacer la capacité de diriger des entreprises mondiales.
Le rapport rappelle que tous les pays n'ont pas interdit l'amiante. Il reprend une information de l’Organisation des Nations Unies (ONU) selon laquelle un tiers des personnes vivant en Europe sont potentiellement exposées à l'amiante, au travail ou dans l'environnement. D’où des risques potentiels qui pourraient s’avérer très dommageable pour les populations.

… et le pouvoir des algorithmes

Le rapport Sonar pointe également les algorithmes comme une source potentielle de risques : « un nombre croissant de processus métier sont pilotés par des algorithmes. Souvent, les algorithmes sont présentés comme objectifs, sans biais humain. Mais les applications algorithmiques ne sont pas infaillibles, elles fondent aussi leurs actions sur le jugement humain. Des biais discriminatoires peuvent également se traduire par une modélisation et une prévision défectueuses, ce qui présente un double risque pour l'assurance et les autres secteurs », avertit Swiss Re dans ce document.