Le moral des salariés dégradé par le second confinement selon l’enquête menée par Siaci Saint Honoré

Une étude a été menée par Wittyfit et Siaci Saint Honoré en partenariat avec l’Ifop sur le « moral et les attentes des salariés suite au deuxième confinement », et révèle des réponses préoccupantes notamment sur la dégradation de la charge mentale des collaborateurs en raison d’un alourdissement de l’activité professionnelle. Les employeurs ont néanmoins la confiance de ces derniers pour faire évoluer les conditions de travail.

Une charge mentale devenue un sujet majeur pour les entreprises depuis le début de la crise

Le second confinement n’a fait qu’accroître la charge mentale des salariés, déjà dégradée à l’issue du premier confinement. 65% des répondants à l’enquête citent en premier la fatigue, le stress, l’inquiétude et le surmenage pour décrire leur ressenti actuel, ce qui représente 5 points de plus par rapport au premier confinement. La charge est d’autant plus accrue pour les télétravailleurs puisque 32% déclarent une détérioration de celle-ci.

Il est également important de retenir que le travail dans les locaux est une norme pour beaucoup d’entre eux. En effet, 69% des salariés interrogés déclarent travailler le plus souvent sur leur lieu de travail contre 30% en mai dernier et ceux, malgré les recommandations gouvernementales déclarant le télétravail comme devant être la norme pendant ce second confinement.

Malgré cela, 74% des salariés accordent leur confiance à leur employeur concernant la préservation de l’emploi, l’adaptation de l’organisation du travail au contexte sanitaire.

Une recherche d’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle

La crise a fait naître un changement dans le rapport au travail, les salariés souhaitent davantage mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle et travailler différemment pour changer leur rythme de vie.

Cependant, la seconde vague a créé un sentiment de détachement pour 28% des répondants, engendrant un possible désengagement et un fort besoin de reconnaissance de la part des supérieurs hiérarchiques.

Du côté des managers, 66% d’entre eux estiment que la crise a fait évoluer leur rôle. Deux tiers des managers se sentent soutenus par leur direction et considèrent que cette dernière prend en compte leurs remarques (68%). Les managers expriment une réelle volonté de faire évoluer les conditions de travail, un enjeu de taille pour les entreprises.

Myriam El Khomri, Directrice du Conseil chez Siaci Saint Honoré, témoigne : « Les salariés français subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire et les ressentis recueillis dans cette étude sont plutôt alarmants. Quand la première enquête mettait en lumière un besoin accru de reconnaissance, d’autonomie et de bien-être, ce second volet met l’accent sur la dégradation significative du moral des salariés. J’observe au quotidien le rôle des DRH, qui sont sur le pied de guerre depuis les prémices de la crise. L’étude montre que les salariés continuent à faire confiance à leur entreprise pour relever les défis économiques et sanitaires : c’est une chance alors saisissons-là ! Transformons l’essai pour que la préservation du capital humain devienne durablement la priorité même après cette crise ».

Marie Barbier