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16 mars 2017

La transformation digitale, un phénomène culturel et pas uniquement technologique

L’organisation du travail telle qu’elle existe aujourd’hui, avec un lieu, une hiérarchie structurée entre cols blancs et cols bleus et une rémunération selon le temps passé dans l’entreprise, est vouée à l’obsolescence. Un colloque de Roam a évalué, le 16 mars, les impacts de la digitalisation sur l’humain en assurance.
 

A ce stade, les transformations qui vont résulter du développement du digital ne sont pas encore connues. On est dans la rupture et l’on s’aventure dans un territoire nouveau, sans visibilité sur les modèles qui seront opérants demain. « Nous sommes en train de vivre les derniers temps de l’ère industrielle amorcée au XIXème siècle. La finalité du métier de l’assurance ne changera pas mais la manière de l’exercer va s’en trouver modifiée », estime Norbert Girard, secrétaire général de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance.

L’alpha et l’oméga
Une certitude cependant : « les clients sont l’alpha et l’oméga de la transformation digitale », énonce Djamel Souami, Directeur associé de Micropole, spécialisée dans les services du numérique. Ce chemin vers la transformation digitale va amener les entreprises à écouter leurs collaborateurs et à les encourager à prendre des risques. D’où la nécessité de matérialiser le droit à l’erreur et de nommer une personne chargée de la mise en œuvre des changements dus à la digitalisation au sein de la gouvernance.

Djamel Souami prend l’exemple de Netflix, service de vidéos en ligne, où les salariés n’ont pas de congés arrêtés sur acceptation de l’employeur. Ils les prennent quand ils le souhaitent, le management étant focalisé sur le travail accompli et non son organisation. De même, avec les outils digitaux, un salarié peut être évalué en permanence et apporter son feed-back. Les ressources humaines vont être de plus en plus externalisées et ‘’ubérisées’’, c’est-à-dire désintermédiées. Un responsable va faire appel à de multiples applications numériques pour sélectionner les candidats, évaluer les collaborateurs, organiser des formations…

Jeux vidéos en guise de formation
La formation étant la clé de voûte des mutations en cours et un enjeu central, le bancassureur Cardif a lancé un jeu vidéo. Pour former ses équipes, une histoire est racontée qui comprend différents niveaux. Lors de son parcours dans ce jeu, l’utilisateur parvient sur une île où chaque hutte correspond à un module d’apprentissage… Une méthode qui pourrait davantage accrocher les salariés, seulement 15 % allant jusqu’au bout des formations en ligne de type e-learning.

Quoi qu’il en soit, « penser que le volume d’activité est fini et que l’intelligence artificielle va se substituer à l’homme est une vision simpliste », estime Norbert Girard. Il a étayé son propos par la souscription en ligne lancée il y a 10 ans et qui ne représente aujourd’hui que 4 % du total des affaires nouvelles.
 

Geneviève Allaire