L’atteinte à la réputation et à l’image, risque n°1 aux yeux des entreprises

Aon vient de publier son dernier rapport sur la gestion des risques au niveau mondial. Etrangement, alors que le climat géopolitique international aurait pu laisser penser qu’aux yeux des entreprises interrogées, les risques politiques ou économiques arriveraient en tête du Top 10 de leurs craintes, c’est le risque d’atteinte à la réputation, à la marque, qui est classé à la première place.
 

Même si les risques politiques font une remontée spectaculaire dans le classement établi dans l’enquête mondiale d’Aon (1), en passant de la 15ème à la 9ème position entre 2015 et 2017, ce sont toujours les risques liés à la réputation et aux marques des entreprises qui restent dans le haut du palmarès. Ceci s’explique notamment par l’explosion des réseaux sociaux, qui peuvent désormais démultiplier le retentissement d’affaires autrefois plus confidentielles, telles que la mise en marché de produits défectueux, les pratiques commerciales frauduleuses ou la corruption. Comme dans toutes les autres études du même type, le cyber-risque fait lui aussi une remontée dans le classement, passant de la 9ème à la 5ème place en deux ans.

Les risques traditionnels en recul
Parmi les risques moins cités par les entreprises par rapport à 2015, figurent les dommages aux biens (qui passent de 10ème place à la 13ème), « ce qui pourrait refléter un changement de priorités, puisque le risque/les incertitudes politiques prennent un nouveau relief ». De même, la défaillance de la distribution ou de la chaîne d’approvisionnement, forte préoccupation ces dernières années, atteint son niveau le plus bas (recul de 5 positions dans le classement 2017), et « l’interruption des activités n’est pas considérée comme l’un des dix principaux risques par les entreprises du Moyen-Orient et d’Afrique, qui ont été plus exposées à ce cas de figure par le passé », observe le rapport.

Parmi les tendances fortes qui se dessinent pour les années à venir, Aon estime que les risques liés à l’innovation pourraient intégrer le Top10 en 2020 (ils sont au 20ème rang cette année), du fait notamment de « l’introduction et l’adoption récentes de nouvelles technologies telles que les drones, les voitures sans chauffeur ou la robotique perfectionnée ».
Etude réalisée au quatrième trimestre 2016 auprès de 1843 personnes travaillant dans des entreprises du monde entier.