Codes courtage

Le webzine de PLANETE CSCA

Accueil > Webzine > L'actualité du courtage > A la une > L’année 2017, point d’inflexion des taux d’intérêts en zone euro ?

3 mai 2017

L’année 2017, point d’inflexion des taux d’intérêts en zone euro ?

Selon une étude du spécialiste de l’assurance-crédit Euler Hermes, l’ère des taux d’intérêt extrêmement faible touche à sa fin. Une opinion partagée par le fournisseur de solutions d’investissement spécialisées ETF Securities. Aux Etats-Unis, le coût du crédit a été relevé par la Banque centrale américaine. Quelles perspectives se dessinent pour la zone euro ?

« Grâce à la nette embellie économique et à la hausse des anticipations d’inflation, nous estimons que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait en finir avec son programme d’assouplissement quantitatif d’ici la fin de l’année. La réduction du montant mensuel d’achat d’actifs de la BCE pourrait ainsi soutenir l’euro et le ramener vers 1,10 dans les mois à venir », estime dans une note James Butterfill, Responsable de la recherche et de la stratégie d’investissement chez ETF Securities. Contrairement à ce qu’ont connu les Etats-Unis en 2013, les marchés ne devraient pas réagir négativement au ralentissement du quantitative easing (« assouplissement quantitatif », mesure de politique monétaire non conventionnelle utilisée ces dernières années) et les marchés actions européens devraient bénéficier de cette embellie économique, comme l’anticipe ETF Securities. Il reviendrait alors aux banques centrales de naviguer entre inflation et récession.
 
Une première baisse de la BCE en 2019 ?
Sur cette lancée, Euler Hermes prévoit une première hausse du taux directeur de la Banque centrale européenne en 2019. Si l’étude réalisée par le spécialiste de l’assurance-crédit évoque la crainte des marchés de voir les taux d’intérêts repartir à la hausse du fait d’une dépendance à l’argent bon marché, le poids des intérêts de la dette pour les ménages et entreprises devrait rester inférieur à son niveau d’avant la crise lors des six années à venir, quel que soit le rythme de reprise. Pour les entreprises comme pour les ménages, cette charge supplémentaire est jugée supportable par Euler Hermes.
« Pour les entreprises françaises, les intérêts à payer représentent déjà une lourde part de l’excédent d’exploitation, qui atteindra 8,5 % en cas de normalisation très graduelle, soit le deuxième ratio le plus élevé de la zone euro (derrière l’Italie). Ce chiffre est conséquent, mais il faut le relativiser : même avant la crise, les intérêts de la dette pesaient pour plus de 9 % de l’excédent d’exploitation des entreprises françaises », analyse Ana Boata, économiste en charge de la zone euro chez Euler Hermes ayant participé à  l’étude.

 
Geneviève Allaire