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25 novembre 2019

Interview de Bertrand de Surmont, Président PLANETE CSCA et Vincent Langlois, Président du Collège CGP de PLANETE CSCA

« Dans nos activités, l’interprofessionnalité est une réalité et une opportunité »

 

Pourquoi avoir créé un Collège catégoriel CGP pour PLANETE CSCA ?

Bertrand de Surmont : PLANETE CSCA est né en juin dernier de la fusion de la CSCA et de PLANETE COURTIER, qui fonctionnait avec une représentation des CGP. Dans notre objectif de conserver le meilleur de chacune des entités, nous avons combiné cette approche catégorielle avec un maillage géographique, pour obtenir une organisation globale représentative de la profession de courtier en assurances. Nous avons donc un Collège CGP, qui dispose de représentants au Conseil national de PLANETE CSCA.

Si on revient à un niveau macro-économique, les courtiers en assurances et les CGP offrent une vraie complémentarité. D’ailleurs, de nombreux courtiers sont CGP et inversement, nos activités ne sont pas cloisonnées. Pour les courtiers qui ne sont spécialisés sur la vie, le recours à des partenaires pouvant traiter ces aspects est évident, mais pour traiter les nombreuses questions de leurs clients, les courtiers se tournent aussi vers les experts-comptables, les notaires… Comme les courtiers en assurance, les CGP sont mandatés par leurs clients, une responsabilité partagée et devenue légale en 1954. Dans nos activités, l’interprofessionnalité est une réalité et une opportunité.

 

Un dialogue renforcé avec d’autres professions est-il indispensable pour peser dans le débat public ?

Bertrand de Surmont : Je suis convaincu que l’union fait la force. Au niveau de la distribution au sens large, il y a une interdépendance, qui m’a poussé à créer l’ANCIA il y a trois ans. Elle rassemble aujourd’hui PLANETE CSCA, l’ANACOFI et AGEA. Cette instance permet d’échanger sur des thématiques communes, et aussi de prendre des positions, comme récemment sur le 3ème usage du courtage. Toutes les composantes de l’intermédiation sont intéressées par ces sujets : co-construire est une évidence dans l’intérêt de nos clients. Parmi les autres sujets que nous allons traiter au sein de l’ANCIA, on peut citer l’avenir de notre branche professionnelle. Aujourd’hui, les CGP n’ont pas de branche professionnelle, nous pourrions imaginer une gestion commune. En parallèle, la branche du courtage est entrée dans l’OPCO Atlas, tout comme celle des experts comptables. Nous espérons ainsi susciter des échanges plus fréquents, et échanger sur leurs bonnes pratiques.

 

Vincent Langlois, vous êtes président du Collège catégoriel CGP de PLANETE CSCA, quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous engager au sein du syndicat ?

 Vincent Langlois : Je suis convaincu que la défense de la profession est aujourd’hui indispensable pour le courtage en assurances qui constitue une part prédominante de l’activité de CGPI : 80% en moyenne de l’activité du CGPI tourne autour de l’assurantiel, et donc du courtage, afin de donner la meilleure solution au client final.

Cette spécificité donne naturellement tout son poids à la représentation d’un collège CGP au sein de PLANETE CSCA.

La participation aux grands enjeux réglementaires et à une vision objective des conseils est aussi un des points de départ de mon engagement. Quand le monde change, les métiers évoluent. Participer au sein de PLANETE CSCA à ces « modifications » donne une nouvelle dimension à la profession, mais crée une envie pour le consommateur de s’orienter vers un conseil éclairé, indépendant et transparent, ce qui va dans le sens de la volonté du régulateur.

 

Quelle est votre vision des enjeux de l’interprofessionnalité ?

 Vincent Langlois : Dans les situations économiques « volatiles », les Français se trouvent bien souvent désarçonnés. La complexité de l’environnement financier, des réglementations et obligations mettent souvent à mal la capacité de décision (les Français sont d’ailleurs réputés pour avoir une des plus basses cultures financières en Europe). Une réponse adaptée à cette « interrogation » est le recours non plus à l’ensemble des spécialistes (ce qui est chronophage et coûteux), mais à un conseil polyvalent. Le CGP devenant l’interface pour délivrer ce conseil multi-spécialisé, il doit s’entourer des professionnels de chaque secteur dans le cadre de l’approche globale de sa démarche. L’interprofessionnalité s’impose donc naturellement. L’inaction d’un client face à la réalisation de ses objectifs-besoins-contraintes est bien souvent la pire des solutions quand on la compare au recours à un conseil indépendant et dénué d’objectifs commerciaux.

Le conseil donné et la mise en place de solutions par le CGP résout de façon pérenne et dynamique – le suivi des préconisations est réglementaire et donc obligatoire pour les CGPI – les problématiques du client.

Enfin, exerçant au sein d’une structure associant avocat, notaire, expert-comptable et CGPI, je constate au quotidien que l’approche interprofessionnelle est la meilleure solution pour le client comme pour les professions du chiffre et du conseil.

 

Propos recueillis par Céline MESLIER