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11 avril 2017

Activité en croissance pour Sham dans un contexte difficile

En 2016, le groupe Sham a enregistré une croissance de 3,1 %, portée par la diversification et le développement à l’international. Sur un marché où existent de fortes tensions sur les prix, le risque médical ne représente plus que 30 % de son activité contre 90 % en 2010.
 

Le groupe Sham a collecté 775 M€ de primes l’an dernier et a accompagné 30 000 acteurs de la santé, du social et du monde territorial en France. Il s’est notamment développé à travers sa filiale Sofaxis. Ce courtier spécialisé en assurances de personnes auprès des collectivités territoriales et des établissements hospitaliers a réalisé une forte activité qui a généré un chiffre d’affaires de 67,9 M€ pour 499,4 M€ de primes collectées.
Au plan international, Sham a démarré une activité en Espagne en 2014 et en Italie en 2015 et détient 15 % de parts du marché auprès des établissements de santé publics dans chacun de ces pays. Il a pour ambition de développer une activité dans un troisième pays européen cette année.

Fortes tensions sur les prix
Sur le marché santé et social, on observe une concurrence forte, favorisée par une multiplicité d’opérateurs, générant une vive tension tarifaire. De nouveaux acteurs anglais, bermudiens et américains ont pris place sur ce marché et jouent essentiellement sur les tarifs pour attirer les clients, notamment sur les marchés publics.
« Nous espérons être arrivés au point bas en 2016 en termes de tarification car un certain nombre de réponses comprennent des tarifs qui ne sont plus techniquement acceptables, ni équilibrés dans le temps », alerte Dominique Godet, Directeur général du groupe Sham. A son avis, le marché français est le plus mature, le plus compétitif et le plus transparent d’Europe, ce qui le rend propice à de vives pressions sur les prix. De ce fait, l’opérateur a dû restreindre la souscription, décidant de ne pas répondre à certains appels d’offres lancés par des établissements publics sociaux et médico-sociaux parce qu’il considérait que la perception des tarifs n’était pas en adéquation avec son appréhension du risque. Le groupe Sham détient en France 75 % de ce marché. En revanche, il poursuit son développement auprès des établissements privés et des professionnels de santé de plateaux techniques lourds.

Charge totale des sinistres en hausse
Une progression de la charge totale des sinistres est constatée par le groupe Sham. De 271,3 M€ en 2015, elle est passée à 292,2 M€ en 2016. Les sinistres réglés et les frais de règlement ont représenté 202,4 M€ l’an passé contre 176,2 M€ en 2015. En France, non seulement le nombre de réclamations continue à augmenter au regard de l’activité des établissements assurés par Sham mais le coût moyen par condamnation, suite aux décisions des juges, est en hausse. Selon Dominique Godet, en quatre ou cinq ans, on a assisté à une revalorisation de 30 à 40 % du coût moyen des sinistres clos. Face à cette situation, l’opérateur n’a eu d’autres choix que d’augmenter les plafonds de garantie de 25 %. « Aujourd’hui, un accident survenant à la naissance peut engendrer un coût supérieur à 10 M€ », a signalé le Directeur général du groupe Sham.
 

Geneviève Allaire