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8 septembre 2017

Tiers-payant : le gouvernement aligne sa position sur celle des médecins

Emblématique des divergences entre médecins et complémentaires santé, le tiers-payant a alimenté l’actualité pendant l’été, au gré des tergiversations de la ministre de la Santé. Il restera finalement facultatif sur la part prise en charge par les complémentaires et son entrée en vigueur est repoussé. Réactions.
 

Ayant rouvert l’épineux dossier du tiers-payant qui avait déjà suscité de vives réactions des syndicats de médecins lorsque Marisol Touraine était ministre de la Santé, sa successeur Agnès Buzyn s’en tiendra donc à la position d’Emmanuel Macron. Lors d’une allocution en février à la Mutualité, le président de la République avait en effet proposé « […] un tiers payant non pas généralisé mais généralisable, c’est-à-dire à la main des professionnels, pour permettre son augmentation régulière ».

Pour l’heure, on attend le rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas), travail demandé par la ministre, sur la « faisabilité technique » du tiers-payant. Cette administration avait déjà réalisé un rapport sur le « tiers-payant pour les consultations de médecine de ville » en juillet 2013. De leur côté, les complémentaires santé s’étaient attelées à la tâche et avaient répondu aux attentes des pouvoirs publics en créant un dispositif unique, via l’InterAmc et l’Association des Acteurs pour l’Accès aux Soins (3AS).

« Petits ou grands acteurs de l’assurance santé, nous avons tous besoin aujourd’hui d’une posture claire et précise de la nouvelle ministre de la Santé afin […] d’avoir le temps nécessaire pour mettre en œuvre ces différents chantiers, […]. Le calendrier de la généralisation du tiers-payant était en effet très serré – fin 2017 – mais nous avons tenu les délais. Il serait donc frustrant de devoir essuyer de nouveaux changements… », déclare Gilles Mazuir, Directeur gestion prévoyance, santé et relations clients de Mercer France.

Par la voix du Dr. Jean-Paul Ortiz, son Président, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) manifeste sa satisfaction quant au caractère facultatif du dispositif pour les praticiens, étant attachée « à un tiers-payant possible et facile, mais non obligatoire, pour tout et pour tous, car rien ne le justifie. Les populations les plus défavorisées bénéficient déjà d’un tiers payant automatique avec la CMU ou CMU-C et l’ACS ».

Geneviève Allaire