Système des retraites français : un délicat équilibre à trouver

Mercer vient de dévoiler son  rapport 2017 qui vise à comparer le système des pensions de retraite de chaque pays et à identifier les meilleures pratiques à adopter. Selon le classement réalisé par le spécialiste en ressources humaines, la France perd trois places et se classe à la 16ème position.
 

Jacques Goulet, président des activités Health et Wealth de Mercer, estime que « le Japon, l’Australie, l’Italie et la France constituent des exemples éloquents d'économies développées dont les dispositifs ne pourront garantir les pensions des générations actuelles et futures. Ce constat tient à un ensemble de facteurs, tels que le manque de réserve d'actifs pour les années à venir, un faible taux d'activité des personnes âgées ou encore une forte évolution démographique responsable du vieillissement de la population. En l’absence de réformes, ces systèmes engendreront des pressions sociales importantes du fait d’une inégalité des indemnités de retraites entre les générations ».

Permettant d’établir les comparaisons, l’indice de Melbourne prend en compte trois facteurs sur une échelle de 100 (performance, durabilité, intégrité des systèmes de retraite). Sur cette échelle, la France obtient 59,6. Sa performance est de 80,4, sa durabilité est de 38,6 et son intégrité est de 55,8. Les pays les mieux notés sont le Danemark (indice de Melbourne : 78,9) puis les Pays-Bas (indice de Melbourne : 78,8) et le moins bien noté est l’Argentine (indice de Melbourne : 38,8).

De 2015 à 2016 et toujours selon Mercer, l’indice de la France a cependant progressé, notamment en raison d’un contexte économique jugé plus favorable et l’Hexagone a obtenu la note « C » pour son système de retraite et d’épargne salariale. Il nécessite donc des améliorations. Le gouvernement a annoncé des réformes du système des retraites, et notamment la mise en place d’un régime ‘’universel’’. A suivre…