Scor fait preuve de résilience face à la pandémie

Selon des estimations provisoires de Scor et sur la base des données disponibles, le coût total de la pandémie de Covid-19 sur les comptes du groupe est évalué à  456 M€* au second trimestre. Au regard de la crise sanitaire et de ses conséquences, le réassureur estime bien s’en sortir et met en avant sa résilience.

« Face à la pandémie de Covid-19, Scor démontre une nouvelle fois sa capacité à absorber les chocs majeurs et la résilience de son modèle économique. Fort d’une notation financière de niveau « AA- », équivalente à celle des autres réassureurs de tout premier rang, qui a été confirmée récemment par Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch, le groupe est très bien positionné pour tirer parti des hausses tarifaires et de l’amélioration des termes et conditions en assurance et réassurance de dommages et de responsabilité », a souligné Denis Kessler, président-directeur général de Scor, le 23 juillet, à l’appui de la présentation des résultats du groupe pour le premier semestre 2020.

Ligne par ligne, l’exposition la plus élevée du réassureur face à la pandémie concerne principalement les portefeuilles de risques crédit, caution et risques politiques et la couverture des pertes d’exploitation. En fonction des déclarations de sinistres reçues le 23 juillet, le montant était de 74 M€ pour ces risques et pourrait être à l’extrême de 248 M€, net de rétrocession, net de primes de reconstitution et avant impôts. Pour ce qui est des pertes d’exploitations, la couverture est rare aux Etats-Unis et bien souvent assortie de sous-limites en Asie-Pacifique. C’est en Europe de l’Ouest que Scor est le plus exposé, où il a cependant peu de clients pour lequel le risque pandémie est couvert.

L’exposition de Scor vis-à-vis des autres lignes de métier est plus limitée. Au 30 juin, l’ensemble des déclarations de sinistres liées à la pandémie en réassurance vie se portait à 63 M€ chez Scor. L’impact réel de la pandémie de Covid-19 sur le portefeuille de protection du réassureur en vie a été estimé à 194 M€, nets de rétrocession et avant impôts, sur les comptes du second trimestre. Cela tient essentiellement à la couverture du risque mortalité aux Etats-Unis dont le montant serait de 182 M€. Scor note que « l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la population réassurée par le groupe est significativement plus faible que celui observé pour l’ensemble de la population ». Selon le groupe, cette divergence est due à une meilleure santé de la population réassurée par rapport à la population générale à cause d’une situation socio-économique plus favorable (couverture santé plus élevée, plus de facilités pour appliquer les mesures de confinement et proportion plus faible de personnes âgées dans la population réassurée).

Sur son portefeuille d’investissement, le groupe a enregistré 14 M€ de dépréciations d’actifs pour le second trimestre 2020, avant impôts, ce qu’il considère comme « un montant modéré ». A mettre en parallèle avec 172 M€ de plus-values latentes réalisées au premier semestre 2020 et 62 M€ de plus-values, issues, pour l’essentiel, de son portefeuille immobilier et réalisées lors du 1^er trimestre 2020.

Pour ce qui est des primes brutes émises durant le premier semestre 2020, celles-ci correspondent à 8 195 M€, en hausse de + 1 % à taux de change constants par rapport au premier semestre 2019.

Geneviève Allaire

*net de rétrocession, net de primes de reconstitution et avant impôts