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25 mai 2018

Réforme du système de santé : les fédérations mobilisées

Le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), la Fédération Française de l’Assurance (FFA), la Fédération nationale de la Mutualité française (FNMF) et l'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire (Unocam) ont été consultés mi-mai par Agnès Buzyn dans le cadre de la préparation de la réforme du reste-à-charge zéro.  Quelles sont leurs positions ?

Selon un communiqué de presse diffusé conjointement par les quatre entités, « au cours de leurs échanges avec la ministre, les acteurs de la protection sociale complémentaire ont souligné l’importance d’appréhender le coût de la réforme dans sa globalité, avec pour objectif une couverture santé au meilleur prix pour les assurés. Les fédérations ont rappelé le rôle des réseaux de soins dont la capacité de négociation permet d’agir sur les prix et les restes à charge tout en garantissant des prestations santé de qualité par un dialogue avec les professionnels de santé respectueux de l’économie de chacun ».

Vers une amélioration de la lisibilité des contrats

Le CTIP, la FFA, la FNMF et l’Unocam ont indiqué à Agnès Buzyn qu’ils souhaitaient que les complémentaires santé disposent du temps nécessaire pour intégrer les changements résultant du reste-à-charge zéro dans les contrats, jusqu’au 1er janvier 2020. En outre, les instances représentatives ont proposé la mise en place d’un comité de suivi pour cette réforme en vue d’évaluer les conséquences du reste-à-charge zéro sur la protection sociale complémentaire. Autre point : comme ces organisations l’ont annoncé à la ministre, elles vont travailler à renforcer la lisibilité des garanties des contrats complémentaires de santé en vue d’en faciliter leur compréhension par les assurés.
 
Pour sa part, la FNMF milite pour une réforme plus en profondeur du système de santé, au-delà de la seule focalisation sur les niveaux de remboursement. Comme l’a déclaré Thierry Beaudet, Président de cette fédération, en décembre dernier, « cotiser à la Sécurité sociale et à sa mutuelle doit garantir l’accès à des soins nécessaires et de qualité partout, pour tous ». Quant au CTIP, il propose, entre autres, l’extension au plus grand nombre du bénéfice des dispositifs de prévention en place dans les branches et les entreprises.
 

Geneviève Allaire

 

Financement de la santé en France : quelques chiffres

En France, les dépenses de santé représentaient 11 % du PIB en 2016. La France est le quatrième pays où cette part est la plus importante, derrière les Etats-Unis (17,2 % du PIB consacré à la santé), la Suisse (12,4 % du PIB consacré à la santé) et  l’Allemagne (11,3 % du PIB consacré à la santé). L’Hexagone consacre une même proportion du PIB que la Suède à la santé.

Parmi les membres de l’OCDE, la France est le pays où le taux de population couverte par une assurance maladie privée est le plus élevé, avec 96 %. A titre comparatif, seulement 11 % de la population est couverte par une assurance maladie privée au Royaume-Uni. Cette proportion  varie fortement selon les pays en Europe. Ainsi, elle atteint 37 % au Danemark et 84 % au Pays-Bas.

Parmi les membres de l’OCDE, la France est le pays où les dépenses de santé à la charge des patients en pourcentage de la consommation finale des ménages sont les plus faibles.  Seulement 1, 4 % de ces dépenses sont à la charge des patients. La Suisse est le pays où ce taux est le plus élevé (5,3 %). 
Source : Panorama de la santé 2017 de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques)