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27 septembre 2018

Plus de la moitié des salariés en situation de fragilité, selon une étude

Alors que le gouvernement a annoncé réfléchir à des solutions pour réduire les arrêts de travail de courte durée, en hausse ces dernières années, Malakoff-Médéric a livré les résultats de son baromètre sur la santé et la qualité de vie au travail* en procédant à une comparaison dix ans en arrière.

La 10ème édition du baromètre de Malakoff-Médéric sur la santé et la qualité de vie au travail a trouvé les salariés satisfaits de leur qualité de vie au travail,  près des trois-quarts ayant cette perception.  Cela tient à ce qu’un peu moins de la moitié considèrent leur travail comme fatiguant alors qu’ils étaient 54 % à partager ce sentiment en 2009. Mais toutes les catégories ne sont pas logées à la même enseigne : 80 % des ouvriers estiment leur travail fatiguant.

Près des trois-quarts des salariés estiment adopter une bonne attitude pour entretenir leur santé. Environ la moitié des personnes interrogées pratiquent une activité physique légère une à cinq fois par semaine, soit 19 % de plus qu’il y a dix ans. On notera aussi une diminution du nombre de fumeurs, de 31 % en 2009 à 24 % en 2018. En revanche, les difficultés liées au sommeil ont augmenté : 51 % estiment ne pas dormir assez aujourd’hui, contre 46 % en 2009.

Certains risques ressortent qui mettent en lumière des difficultés ressenties plus couramment et plus fréquemment par les salariés. L’équilibre vie professionnelle/vie personnelle est fragilisé pour 35 % des salariés, la conciliation entre ces deux sphères étant plus délicate aujourd’hui qu’en 2009 (27 % des salariés il y a neuf ans). Parallèlement, la pression psychologique est ressentie par 68 % des salariés, notamment à cause d’un travail ‘’haché’’ dû à des interruptions régulières ou à cause de difficultés à gérer les priorités. Le manque de reconnaissance est aussi à prendre en compte : plus de quatre salariés sur dix ne se sentent pas valorisés par leur hiérarchie. De plus, les salariés se sentent moins engagés vis-à-vis de leur entreprise. Seulement 29 % le sont aujourd’hui, contre 41 % en 2009.

L’intégration de la technologie dans les entreprises, les nouvelles formes de travail et d’emploi et l’allongement de la durée de vie professionnelle à cause du report de l’âge de la retraite ne sont pas sans effet sur les salariés : 56 % d’entre eux déclarent être en situation de fragilité pour des raisons professionnelles mais cela tient aussi à des raisons personnelles. En outre, seulement 28 % des salariés de 50 ans et plus disent se sentir capables de travailler au même rythme dans dix ans. Enfin, 22 % affirment redouter être dépassés par les nouveaux outils et les changements technologiques qui se profilent.

Une étude riche en enseignements et qui donne des pistes pour appréhender la hausse des arrêts maladie à l’échelon national.

Geneviève Allaire

* Baromètre Malakoff Médéric / Sociovision-IFOP menée auprès de 3 500 salariés du secteur privé, avec un zoom sur cinq grandes régions françaises : Ile-de-France, Auvergne-Rhône Alpes, Hauts-de-France, Pays de la Loire et Occitanie.