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17 mai 2017

Mettre en marche les projets santé et retraite d’Emmanuel Macron

Si la prévoyance et la dépendance n’ont pas été évoquées pendant la campagne électorale d’Emmanuel Macron, le financement de la santé et la retraite devraient subir des réformes sous sa présidence. Qu’est-ce qui se profile ? Quelle est la ‘’faisabilité’’ de ces projets ?
 

Le nouvel occupant du Palais de l’Elysée envisage une prise en charge à 100 % à partir de 2022 pour les lunettes, les prothèses dentaires et les audioprothèses. Ce passage « nécessitera une coordination forte avec la Sécurité sociale car c’est elle qui détermine les niveaux de remboursement. En revanche, contrairement à une idée largement répandue dans l’opinion publique, les marges des complémentaires santé sont faibles, autour de 2 % en moyenne. Il faudrait donc augmenter les cotisations de ces assurances privées ou bien retravailler les niveaux de couverture », a estimé Vincent Harel, directeur de l’activité santé et prévoyance de Mercer, lors d’une conférence organisée par l’expert de la protection sociale le 16 mai. Un tel projet imposera à tous les intervenants (y compris les fabricants de verres de lunettes par exemple) de s’asseoir autour de la table pour envisager comment réduire les marges. 

La question des contrats complémentaires type en collectif A propos de l’instauration de trois contrats complémentaires types comportant des garanties similaires d’un assureur à l’autre afin d’en faciliter la comparaison, « autant, c’est tout-à-fait faisable pour les contrats individuels. Autant, en collectif, les régimes frais de santé sont conçus sur mesure et tarifés en fonction de la démographie de l’entreprise. Introduire un mode comparatif risque d’être compliqué, extrapole Vincent Harel. La solution consisterait à indiquer quel serait le niveau de couverture pour une somme donnée, par exemple 100 € par mois, dans une optique de simplification administrative ».

Côté retraite, Emmanuel Macron bénéficie d’une accalmie en termes de financement pendant quelques années parce que les dernières réformes ont permis de renflouer les caisses des régimes obligatoires et complémentaires. Néanmoins, elle devrait être de courte durée. C’est donc le moment d’agir.
La question de la retraite des moins de 30 ans Le nouvel occupant de l’Elysée souhaite plus de justice sur ce plan. Cela implique de revenir sur les différences d’âges pour le départ en retraite de certains régimes parmi les 37 existants et de réparer l’injustice qui existe entre les cadres et les non cadres concernant le niveau des pensions. De plus, « selon les catégories professionnelles, le COR a prévu une baisse de 10 % à 20 % des pensions de retraite pour les moins de 30 ans. Il faut donc trouver des solutions par le biais des produits retraite par capitalisation mais ce sujet n’a pas été étudié rigoureusement durant la campagne présidentielle », nuance Max Barbier, responsable retraite et investissement de Mercer France.

Emmanuel Macron projette de supprimer les régimes de retraite complémentaires que sont l’AGIRC et l’ARRCO. Ils n’ont en effet plus lieu d’être si les régimes de base et complémentaires sont alignés. Quant à la création d’un système universel de retraite où un euro cotisé donnerait les mêmes droits, « il permettrait de parvenir à un taux de remplacement cible en achetant des droits. Il sera plus simple pour les salariés de cotiser davantage à cause d’une meilleure lisibilité des nouveaux régimes », ajoute Max Barbier en guise de conclusion.
 

Geneviève Allaire