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19 décembre 2017

Les produits défectueux, des risques qui prennent de l’ampleur

A cause d’un risque de contamination par les salmonelles, le groupe Lactalis vient de retirer de la vente plus de 600 lots de laits infantiles et le gouvernement a exigé de l’entreprise des mesures correctives avant la reprise de la production. Un cas qui n’est pas isolé : le nombre de produits rappelés est en effet en hausse, comme l’atteste une étude.

Le rapport d’Allianz Global Corporate & Specialty (AGCS), intitulé « Rappel de produits : gérer l’impact du nouveau paysage des risques », analyse 367 demandes d’indemnisation intervenues dans 28 pays et 12 secteurs différents entre 2012 et mi-2017. « Nous assistons à une progression constante des rappels de produits ces dix dernières années. Aujourd’hui, ils atteignent des niveaux record en termes d’ampleur et de coûts, constate Christof Bentele, Responsable monde de la gestion de crise chez AGCS. Le durcissement des réglementations et des sanctions, le développement des grandes multinationales et la complexification des chaînes d’approvisionnement, la sensibilisation croissante des consommateurs, l’impact des pressions économiques sur la R&D et sur la production, l’influence grandissante des réseaux sociaux ne sont que quelques-uns des facteurs sous-jacents. »

Le secteur automobile et l’agroalimentaire particulièrement concernés

Les rappels de produits génèrent des coûts élevés pour les entreprises : selon le rapport d’AGCS, le coût moyen des demandes d’indemnisation en agroalimentaire est proche de 9,5 M$ pour des produits majeurs mais, suite à des airbags défectueux, un rappel a totalisé 24 Md$ chez l’équipementier automobile japonais Takata. Le secteur automobile est en effet le plus touché par ces phénomènes. Vient ensuite l’agroalimentaire  qui représente 16 % des rappels étudiés par AGCS. Pour ce secteur, les cas de falsification et la fraude alimentaire sont en expansion. Sans surprise, les produits fabriqués en Asie font l’objet d’un nombre élevé de rappels lorsqu’ils sont vendus en Europe et aux Etats-Unis et cela tient, entre autres et selon le rapport, à « des contrôles historiquement moins exigeants de la qualité dans certains pays ».

Les réseaux sociaux, caisson d’amplification

Le rapport indique également que les rappels liés à des questions d’éthique ou de réputation (par exemple, une enseigne qui fait travailler des enfants) sont aussi en hausse.  Quant aux réseaux sociaux, ils s’avèrent être un moyen de communication rapide et efficace envers les clients tout en provoquant éventuellement une amplification du risque de rappel.
L’occasion d’évoquer que, dans un programme de gestion de crise, une assurance spécialisée dans le rappel de produits pourra être d’un grand secours à une entreprise aux prises à de telles difficultés. Non seulement elle prendra en charge les coûts de rappel mais elle donnera accès à des services et à des compétences dédiées.

Geneviève Allaire