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25 janvier 2017

Les Français sont plus conscients des difficultés à être aidants

Pour la première fois en neuf ans, le baromètre sur l’autonomie de l’Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance (Ocirp)* révèle un recul de la possibilité, par la famille, d’aider une personne dépendante vivant chez elle. A l’heure où les présidentiables manifestent peu d’intérêt vis-à-vis de la dépendance.
 

A ce jour, on compte 1,2 million de personnes âgées en perte d’autonomie dans l’Hexagone et ce nombre devrait plus que doubler d’ici 2060 pour atteindre quelque 2,6 millions de Français, selon l’Institut national d'études démographiques. L’âge auquel on est touché par la perte d’autonomie est de 83 ans en moyenne.
Il a été relevé que les candidats à la présidentielle de mai 2017 étaient peu sensibilisés à la problématique de la perte d’autonomie, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen étant malheureusement les deux seuls à faire des propositions en ce sens dans leur programme.

Un accompagnement nécessaire pour les familles
A la question « pensez-vous qu’il est possible que les personnes en perte d’autonomie soient aidées au quotidien par leur famille ? », 49,7 % des Français répondent non tandis que 47,4 % acquiescent et 2,9 % ne se prononcent pas. Bref, une majorité qui continue d’interpeler.  « Il y a une prise en compte de plus en plus forte dans l’espace public de ce que c’est qu’être aidant », avance malgré tout en guise d’explication Serge Guérin, sociologue et spécialiste des enjeux du vieillissement et de la solidarité, lors d’une conférence intitulée « Perte d'autonomie : quelles innovations, quelles propositions pour demain ? », organisée le 24 janvier par l’Organisme commun des institutions de rente et de prévoyance (Ocirp). Avec les difficultés d’ordre financier, psychologique et sanitaire que cette fonction fait émerger. Ne serait-ce que la distance entre le domicile de l’aidant et celui de l’aidé, soit 216 km en moyenne, comme l’a indiqué Jean-Manuel Kupiec, directeur général adjoint de l’Ocirp.

Un Français sur dix joue un rôle en tant qu’aidant dont 45 % sont en activité professionnelle. D’ailleurs, 54,1 % des Français estiment que les employeurs doivent donner les moyens à leurs salariés aidants de mieux concilier vie professionnelle, personnelle et d’aidant. Le rôle de l’entreprise est aussi plébiscitée en termes de protection contre la perte d’autonomie car 65,1 % des Français préféreraient une assurance dépendance complémentaire collective, c’est-à-dire mise en place dans le cadre du contrat de travail et plus de 60 % la voient portée par les branches professionnelles.
Une bonne nouvelle cependant, véhiculée par les épidémiologistes et avancée par François Forette, professeur de médecine interne et de gériatrie à l’Université Paris-Descartes : celle de la baisse de la prévalence de la maladie d’Alzheimer.
 

Geneviève Allaire


* Baromètre réalisé par Mouvoo via des enquêtes par téléphone et un questionnaire en ligne auprès de 1008 particuliers âgés de 40 à 65 ans, 300 salariés, 150 délégués syndicaux et 150 DRH, menées du 21 août au 4 novembre 2016. Résultats en moyenne non pondérée sur les quatre populations interrogées.