Les chefs d’exploitation agricole sont peu équipés en prévoyance

Quasiment huit chefs d’exploitation agricole sur dix considèrent être bien couverts en santé, selon un sondage* réalisé pour le groupe Humanis et publié le 27 février. Une partie d’entre eux renoncent cependant à des soins et ne sont pas couverts en prévoyance.
 

Durant les trois dernières années, 17 % d’entre eux indiquent avoir renoncé à se faire soigner en premier lieu à cause du reste-à-charge lié à des dépassements d’honoraires mais aussi parce qu’ils manquaient de temps, indique l’enquête effectuée pour Humanis. Le facteur temps est en effet un obstacle pour plus de la moitié (58 %) des agriculteurs de moins de 40 ans. Selon les catégories d’agriculteurs, le taux de renoncement aux soins diffère : il est de 27 % chez les éleveurs mais seulement de 7 % parmi les viticulteurs.

Une profession exposée à des situations complexes en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité. Pourtant, près d’un tiers (32 %) n’est pas couvert en prévoyance et n’a pas non plus d’argent de côté pour faire face en cas de survenue de ces risques.
70 % des chefs d’exploitation ont souscrit une complémentaire santé à l’attention de leurs salariés et 28 % ont contracté des garanties prévoyance à leur égard. Si d’aucuns peuvent considérer ces taux comme susceptibles de progresser, ne pas perdre de vue que nombre d’exploitations agricoles traversent actuellement des difficultés financières, les défaillances ayant augmenté dans le secteur.

*Sondage BVA réalisé du 08 au 14 février 2017 auprès de 1 111 chefs d’exploitation constituant un échantillon national représentatif des agriculteurs professionnels français dont 396 employeurs de main d’œuvre salariée.