Les bonnes pratiques du podcast, nouveau vecteur de communication BtoB

Alors que le format sonore poursuit son essor, le retour en présentiel n’enraye pas la progression de la consommation de podcasts par les Français. A titre d’exemple, dans son dernier baromètre dédié aux podcasts natifs de sa plateforme en France, Acast annonce un enregistrement de plus de 15.5 millions d’écoutes certifiées pour la période du 1er janvier au 31 mars 2021. La plateforme a également enregistré 4 millions d’auditeurs uniques par mois pendant cette même période. Ces deux chiffres connaissent une progression de 4% sur le trimestre. Alexia Cohen et Noah Perrin, co-fondateurs de l’agence Pulse Fiction, décryptent les bonnes pratiques pour créer des contenus attractifs et bien les diffuser.

(Noah) Tout le monde peut enregistrer du son ou des voix. Mais obtenir une bonne qualité sonore est un exercice exigeant, pour éviter les bruits parasites, des phénomènes d’écho… Concevoir un podcast nécessite de créer une expérience immersive. Le programme sera souvent consommé avec des écouteurs. Ces contraintes imposent de choisir avec soin son lieu d’enregistrement. Si c’est dans vos locaux, prenez garde à couper l’aération ou à débrancher la machine à café pour éviter les vibrations intempestives. Un matériel professionnel avec un micro-main permet aussi de mieux capter la voix. Enfin, utiliser un bon enregistreur permet de retravailler le podcast en post-production.

(Alexia) En effet, nous sommes amenés après l’enregistrement à retravailler pour enlever des éléments extérieurs au script mais aussi certaines hésitations. Chez Pulse Fiction, nous ne conseillons pas de gommer tous les blancs, car ils donnent au podcast son côté naturel. Et si le discours va trop vite, l’auditeur va décrocher.

(Noah) Il existe différents logiciels pour monter un programme, en version pro ou semi-pro. (exemples : DaVinci Resolve, Audacity, Adobe Audition) Mieux vaut les maîtriser avant de se lancer dans un enregistrement professionnel, car ils comportent de nombreuses fonctionnalités ! Et même si votre production est seulement sonore, vous devrez aussi créer un visuel et un habillage pour donner envie de cliquer sur votre programme parmi tous ceux qui sont proposés.

(Alexia) Passons maintenant au point crucial des formats sonores : leur diffusion. Contrairement à une vidéo, que vous pouvez poster sur votre chaîne YouTube ou votre site internet, un podcast doit être posté chez un hébergeur (exemple : Ausha), qui diffusera le podcast via des plateformes spécifiques comme Apple, Spotify ou Google Podcasts pour en citer quelques-unes. Google est différent des autres hébergeurs car il va recueillir tous les contenus via les flux RSS. Il faut donc bien réfléchir aux mots clés qui permettront de référencer votre podcast parmi la masse des productions qui se déversent jour après jour sur les plateformes. Côté budget, pour 2 à 3 podcasts par mois, la redevance mensuelle (et la sauvegarde) s’élèvera à 12/15 euros par mois.

(Noah) Passer par une agence spécialisée peut être une bonne manière de démarrer un projet de podcasts. En étant présents de A à Z, les professionnels comme Pulse Fiction permettent de mettre à disposition des contenus en 1 mois : briefing, accompagnement sur l’écriture, les questions et les textes adaptés à un format oral, qui demeure bien distinct du print. Nous allons aussi coacher le client en amont, puis nous déplacer chez lui pour déterminer la pièce la mieux insonorisée pour enregistrer. Enfin, nous nous occupons à la fois du montage, sound design et de la diffusion, et ce travail en parallèle est un véritable gain de temps.

(Alexia) Dernier petit conseil : c’est important de concevoir une série et pas un seul podcast. Commencer par 3 contenus par exemple, renforce le trafic et la crédibilité, tout en permettant un coût optimisé pour le client.
Astuce bonus : n’hésitez pas à faire des partenariats avec d’autres podcasts et des influenceurs business pour augmenter votre visibilité !

Propos recueillis par Céline MESLIER