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1 mars 2024

La France sous-estime les risques climatiques, révèle une étude de l’Institut Swiss Re

Selon une récente étude de l’Institut Swiss Re, la France est insuffisamment préparée financièrement pour faire face aux impacts croissants du changement climatique. Le pays se classe actuellement à la 12e place des nations les plus exposées aux pertes économiques liées aux risques climatiques parmi 36 pays évalués.

L’étude, intitulée « Changement climatique : La température est (encore) élevée », se base sur les conclusions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Elle analyse les zones où les risques climatiques sont susceptibles de s’intensifier, en se concentrant sur les inondations, les cyclones tropicaux, les tempêtes hivernales en Europe et les orages violents. Ces quatre phénomènes entraînent actuellement des pertes économiques mondiales estimées à 200 milliards de dollars par an.

La France occupe la 6e place mondiale en termes de pertes de PIB dues aux violents orages convectifs, et elle se trouve à la 3e place pour son exposition aux pertes causées par les tempêtes hivernales européennes. Les événements de grêle de 2022 ont déjà engendré des coûts d’environ 6 milliards d’euros pour le pays.

Malgré son régime de catastrophes naturelles, la France fait face à un déficit de protection financière de 47 % pour affronter des chocs climatiques plus sévères à l’avenir, avec des pertes économiques totales de 38 milliards de dollars entre 2013 et 2022, et des pertes assurées de 20 milliards de dollars.

Les experts soulignent la nécessité cruciale pour la France de prendre des mesures d’adaptation, telles que l’application de codes de construction, l’amélioration des protections contre les inondations et la surveillance des installations dans les zones à risque. Jérôme Jean Haegeli, économiste en chef du groupe Swiss Re, avertit que la réduction des risques par l’adaptation est essentielle pour favoriser l’assurabilité face à cette nouvelle réalité climatique.