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28 février 2017

Le poids des avantages sociaux est significatif dans la rémunération salariée

Le 28 février, Aon Hewitt a publié les résultats de la cinquième édition de son enquête sur les avantages sociaux. Il en ressort que ceux-ci représentent en moyenne plus de 30 % de la rémunération annuelle nette et qu’avec 18 % à 25 %, l’épargne salariale en est le poste le plus important.
 

L’article 83 continue sa percée : plus de la moitié des entreprises ont mis en place un tel dispositif. Il y a cinq à dix ans, les bénéficiaires de ces régimes de retraite supplémentaire étaient avant tout les cadres mais un mouvement de fond tend à les généraliser à l’ensemble du personnel.

Le Plan d'épargne pour la retraite collectif (PERCO) rencontre un vif succès : 57 % des entreprises l’ont intégré dans les avantages sociaux ; mais son taux d’adhésion moyen est quasiment stable (37 % en 2016). Notamment, la monétisation des jours de congés et des RTT est abondée dans plus de la moitié des cas. Le forfait social minoré de 20 % à 16 %, tel qu’instauré par la loi Macron, est une mesure assez suivie. « Pour les grandes entreprises, une baisse de 4 % sur cette contribution entraîne des impacts financiers non négligeables », note Alain Boyadjian, directeur du pôle Retraite et Investissement d’Aon Hewitt. A son avis, le PERCO et l’Article 83 doivent être conjointement proposés car ils sont complémentaires en matière de fiscalité, entre autres.

Succès pour les PEE, grise mine pour les Articles 39
Toujours selon cette enquête, lorsqu’un Plan d’épargne entreprise (PEE) est instauré, 62 % des salariés d’une entreprise y font appel, soit une adhésion plus massive que le PERCO. Elle s’explique par une durée de blocage plus courte et des cas de déblocages anticipés plus importants que sur le PERCO.
Les taxes sur les Articles 39 ayant quadruplé en 10 ans, on notera la faible appétence des entreprises pour ces régimes : seulement 18 % en disposent. « Actuellement, les Articles 39 sont difficilement adaptés au contexte français, compte tenu de leur taxation confiscatoire, des coûts qu’ils engendrent pour l’entreprise et du fait qu’ils ne peuvent offrir de droits acquis avant la retraite », estime Alain Boyadjian. Mais la donne pourrait changer car une directive européenne à transposer en France avant la mi 2018 accorde des droits acquis sur les régimes de retraite à prestations définies.

L’ANI a restructuré les cotisations employeurs
La part du financement de l’employeur dans la complémentaire santé reste constante entre 2015 et 2016 (60 % en moyenne). L’étude révèle que l’entrée en vigueur de l’ANI a redistribué la structuration des cotisations. Le mode de cotisation unique est devenu minoritaire (45 %) tandis que le mode de cotisation famille s’est répandu (+ 9 %, soit 44 %). Sept entreprises sur dix ont instauré une surcomplémentaire. En prévoyance, les entreprises déclarent contribuer en moyenne à près de 70 % du financement des régimes. Dans l’effectif de l’enquête, la participation de l’employeur est quasiment identique entre les régimes non-cadres (69,55 %) et cadres (69,25 %).


Geneviève Allaire

*Enquête menée en juillet 2016 auprès de 103 entreprises dont 59 % sont françaises et 62 % emploient plus de 2 000 salariés. Elles représentant plus d’1,2 million de salariés, soit environ 5 % du marché de l’emploi. L’âge moyen des salariés sur lesquels porte l’enquête est de 42 ans.