Le Cercle Vivienne publie un ouvrage sur le système de santé

Avec pour sous-titre « Aux grand maux les grands remèdes », l’ouvrage du cercle Vivienne aborde l’avenir du système de santé français juste avant les Présidentielles de 2017. Mais, indique Michel Charton, membre du groupe de travail de ce Think Tank, « l’idée a démarré plus tôt, fin 2015 ».
 

Comment sortir de la démarche de réflexion sur le système de santé en évitant le travers habituel qui consiste à regarder dans le rétroviseur ? Le Cercle Vivienne a décidé de lancer un livre qui accorde la part belle à la prospective, et à cinq scénarii qui permettent de poser le débat.

Le traditionnel triptyque Etat/acteurs privés/assurés
Ainsi, il passe tour à tour en revue les différents champs des possibles qui se présentent en termes de modèles de transformation. Par exemple, un système où l’Etat est seul maître à bord, pilote unique avec pour corollaire un appauvrissement de l’offre publique et l’émergence d’une version privée : une santé à deux vitesses, au minimum.

Le deuxième scénario place le marché à la tête du système. Que transfère-t-on au public, le gros risque est-il géré par le privé également ? Le 3ème scénario met le patient au cœur de la mêlée : il pèse alors sur les choix du système, négocie avec les hôpitaux, etc. Derrière cette idée se loge également la place de la « data ». « Ce système est déjà présent dans certains pays », rappelle Christian Oyarbide, co-fondateur du cercle Vivienne. Risque réel avec ce modèle : la marchandisation de la donnée. Autre modèle étudié, celui du tout local : ici, l’initiative vient des structures décentralisées. Cette approche marche très bien en Suisse où chaque autorité cantonale gère son propre système de santé.

Les patients et la prévention au cœur du dispositif idéal
Quel est le meilleur de ces modèles ? Pour le Cercle Vivienne, il y a une part de vérité dans chacun d’eux. « Le Cercle a joué son rôle d’instigateur de réflexion. Il n’a pas à se substituer aux politiques qui devront réfléchir et prendre les décisions qu’ils jugent les meilleures. Ce qui est évident, c’est que rien ne sera possible sans l’implication des patients et la prévention », indique Michel Charton, membre du groupe de travail de ce Think Tank.

Quoi qu’il en soit, les politiques ne sauraient faire l’économie d’une interrogation sur la place de la dépendance et de l’Etat dans notre système de santé. L’Etat choisira-t-il d’être gestionnaire ou simplement décisionnaire ? Une évidence, quel que soit le chemin pris : la technologie aura un effet déterminant dans le monde de la santé.