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13 janvier 2017

L’activité sportive conseillée à tous et bientôt prescrite pour les ALD

Facteur de risque majeur de maladies non transmissibles (affections cardiovasculaires, cancers, diabète…), la sédentarité est un fléau de notre société. Attitude Prévention a présenté les résultats de son 5ème baromètre annuel sur le niveau d’activité physique ou sportive des Français.
 

Les Français sont-ils plutôt actifs ou sédentaires ?
Selon le baromètre 2016 d’Attitude Prévention(1), association issue du rapprochement entre Assureurs Prévention et Gema Prévention, les trois-quarts de nos concitoyens ne sont pas assez actifs et ne font en moyenne que 7 889 pas par jour, loin de la recommandation de santé publique qui prône les 10 000 pas effectués au quotidien. Et, au regard d’autres pays européens comme la Suisse ou le Danemark, la France se situe plutôt dans la moyenne basse. 48 % des Français pratiquent une activité sportive ou physique, les plus répandues étant la marche (38 %), le vélo (27 %) et le jogging (24 %).
Chez les enfants, 69 % des 6-17 ans exercent une activité physique ou sportive en dehors de l’école mais plus ils grandissent, moins ils se livrent à cette pratique (75 % chez les 6-10 ans versus 63 % chez les 11-17 ans). Le baromètre met en avant une corrélation entre le taux de pratique des enfants et celui de leurs parents. Ainsi, il est de 61 % si le parent n’a pas d’activité alors qu’il se situe à 78 % dans le cas contraire.

Sportifs et marcheurs à la fois
L’étude d’Attitude Prévention révèle également que les personnes ayant une activité physique et sportive effectuent davantage de pas que les autres : 8 277 pas en moyenne contre 7 128 pour celles qui n’en pratiquent pas. Les hommes (49 % d’entre eux) sont plus enclins à avoir une activité physique et sportive que les femmes (46 % d’entre elles).
Les individus ayant une ou des pathologies sont de moins grands marcheurs que les autres car le nombre de pas moyens parcourus diminue à 7 000 pas environ, selon le baromètre d’Attitude Prévention. De même, les résultats de l’étude montrent que la présence d’une pathologie est aussi liée à un indice de masse corporelle plus élevé.
Actée par la loi « de modernisation de notre système de santé » promulguée en janvier 2016, la prescription de sports sur ordonnance sera effective dès 2017 pour les personnes en affection longue durée (ALD). A partir du 1er mars, les médecins traitants pourront prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical de leurs patients (2). La plupart des praticiens n’ont pas attendu cette loi pour encourager leurs patients à pratiquer des activités sportives ou physiques.
 
Un dictionnaire d’un genre nouveau
A l’instar du Vidal, dictionnaire bien connu des prescripteurs de médicaments, la commission nationale du Comité nationale olympique et sportif français a constitué un médicosport-santé. Celui-ci se veut comme « une aide à la prescription mais également […] une aide à la formation des responsables tant médicaux que du mouvement sportif et en particulier des fédérations », est-il indiqué en préambule de la première ébauche de cet inventaire d’un genre nouveau. Il conviendra en effet d’apporter des informations aux médecins afin qu’ils soient en mesure de prescrire du sport sur ordonnance en fonction du profil des patients.
 
Des dispositifs de sport sur ordonnance ont déjà été mis en place dans l’Hexagone à l’échelon des communes. En 2012, Strasbourg a été la première ville à initier une telle démarche et elle a été suivie par une trentaine d’autres villes.
 
Alors que les écrans ont envahi notre quotidien au détriment des activités physiques et sportives, on ne le dira jamais assez : bougez, dansez, nagez mais ne restez pas avachi durant le temps des loisirs devant votre ordinateur ou votre télévision !
 

Geneviève Allaire

 

(1) Enquête réalisée par OpinionWay et l’Institut de recherche bio-médicale et d’épidémiologie du Sport (Irmes) du 05 au 29 septembre 2016 auprès d’un échantillon principal représentatif de1 048 personnes âgées de 18 à 64 ans et d’un sur-échantillon complémentaire de 300 parents d’enfants de 6 à 17 ans
(2) Décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 relatif aux conditions de dispensation de l'activité physique adaptée prescrite par le médecin traitant à des patients atteints d'une affection de longue durée