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22 mai 2018

Hausse des médecins spécialistes et salariés en six ans

Depuis 2012, la proportion de médecins a augmenté de + 4,5 % en France mais le nombre de généralistes est stable. 98 % de la population française réside à moins de dix minutes d’un généraliste, selon une étude publiée ce mois-ci par la Drees* (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques). La sous-densité médicale n’est pas réservée aux zones rurales.

Si la part des généralistes n’a que très peu évolué en six ans (+ 0,7 %), celle des spécialistes a progressé substantiellement (+ 7,8 %). Côté mode d’exercice, il semble que la pratique libérale séduise moins les nouveaux entrants de la profession : le nombre de médecins installés en tant qu’indépendants n’a crû que de + 0,04 %. En revanche, le salariat est devenu plus fréquent (+ 11,1 %), en particulier parmi les praticiens de spécialité (+ 13,9 %). Il faut aussi prendre en compte le fait que les deux-tiers des médecins en libéral exercent en tant que remplaçants.

Sous-densité des généralistes dans un quart des zones urbaines
En termes d’accès aux soins, la Drees a calculé qu’« en prenant en compte le seuil de 2,5 consultations par habitant et par an, 8,6 % de la population (près de 5,7 millions de personnes) résident en 2016 dans une commune sous-dense en médecins généralistes », soit 9 142 communes au total. Les régions les plus touchées sont les Antilles et la Guyane, la Corse, le Centre-Val de Loire, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et l’Ile de France. La Drees indique aussi qu’un quart de la population où les généralistes sont en sous-densité vit dans un pôle urbain, dont près de 18 % à Paris. Ce qui démontre que l’insuffisance de praticiens n’est pas réservée aux zones rurales, comme on a tendance à le penser.

Les psychiatres, professionnels les plus nombreux
Parmi les différentes spécialités, les praticiens les plus nombreux sont les psychiatres (15 400 en 2018) et les anesthésistes-réanimateurs (11 510 en 2018). Les spécialités médicales les moins représentées sont la dermatologie-vénéréologie (3 920 en 2018)  et la gastro-entérologie /hépatologie (3 840 en 2018).
Enfin, la profession médicale se féminise car,  parmi les 8 600 médecins inscrits à l’Ordre en 2017, 59 % étaient des femmes. La moyenne d’âge des médecins actifs est de 51,2 ans. « Si l’âge moyen des médecins est élevé, c’est que les générations actuelle¬ment proches de la retraite sont issues des numerus clausus élevés des années 1970 […], tandis que les générations sui¬vantes ont connu des numerus clausus plus bas […] », explique la Drees.
Geneviève Allaire

* « 10 000 médecins de plus depuis 2012 », étude parue dans le n° 1061 d’Etudes & Résultats (Mai 2018), publication de la Drees.