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13 mars 2018

Gestion des risques en agriculture : Bessé Agro appelle à un sursaut du marché

Le traditionnel salon de l’agriculture a fermé ses portes le 4 mars dernier. Au-delà des difficultés économiques du monde agricole, largement médiatisées, l’assurance des risques agricoles reste, elle aussi, problématique. Sous-équipement, gestion des risques balbutiante… les quelques acteurs spécialisés de la place essaient de faire bouger les lignes.

Augmentation des crises sanitaires et des aléas climatiques, volatilité des prix… : les agriculteurs sont confrontés à nombre d’aléas face auxquels la plupart se trouvent démunis. Pour les experts de Bessé Agro, courtier spécialisé dans le secteur (coopératives agricoles, industries agroalimentaires, négoces, gestion des risques agricoles, représentant 83 M€ de primes apportées au marché de l’assurance en 2017), ce n’est pas à l’Etat de tout assumer. Le marché de l’assurance doit être en mesure de proposer des solutions adaptées aux réalités d’aujourd’hui du monde agricole, et mettre l’innovation au cœur de ses offres.

Des protections non adaptées, malgré les subventions de primes de l’Etat

« Les agriculteurs gèrent aujourd’hui leurs exploitations comme de véritables entrepreneurs. De plus en plus sensibilisés aux risques, ils doivent néanmoins faire face au désengagement de l’Etat comme à l’abandon, par les politiques publiques, des différents outils de régulation existants : disparition des outils de stabilisation des prix, sortie des grandes cultures du Fonds national de Gestion des Risques en Agriculture (FNGRA)… Pour y remédier, les agriculteurs doivent aujourd’hui se tourner vers d’autres solutions, celles élaborées par les courtiers et les assureurs », plaide Bessé Agro dans son annonce. Ce dernier dénonce ainsi des outils de protection « insuffisants, rigides et administrativement lourds », qui « ne répondent pas à l’hétérogénéité des risques, comme en témoigne le contrat socle existant », qui couvre à peine 30% des surfaces agricoles, selon lui.

Des pouvoirs publics trop peu à l’écoute

Prenant pour exemple ses solutions dédiées, qui permettent notamment d’assurer un chiffre d’affaires minimum quels que soient les aléas de rendements, de qualité ou de prix dont plus de 4000 agriculteurs bénéficient déjà (soit 150 000 ha couverts), Bessé Agro souhaite que les pouvoirs publics soient davantage à l’écoute des solutions proposées par les spécialistes, et préconise de passer par les filières ou les coopératives agricoles afin d’optimiser la négociation et le développement des couvertures d’assurances.

Catherine Dufrêne