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7 décembre 2018

Gestion des régimes frais de santé : les courtiers de plus en plus impliqués

Une étude sur les régimes frais de santé et prévoyance des grandes entreprises*, publiée en août par l’acteur de l’audit et du conseil Deloitte, indique que les courtiers ont un rôle de plus en plus prononcé dans la gestion des régimes frais de santé, entre autres enseignements. Synthèse.

Dans les entreprises ayant pris part à l’étude menée par Deloitte, 48 % des salariés ont choisi de compléter leur couverture santé par une surcomplémentaire. Le taux moyen de prise en charge par l’employeur du régime frais de santé de base est de 64 % pour un salarié et de 63 % pour une famille. En termes d’intervenants, 48 % des régimes frais de santé reviennent à des assureurs, 35 % étant portés par des institutions de prévoyance et 17 % relevant des mutuelles.

Si le régime est intermédié par un courtier d’assurance, il en assume la gestion dans 88 % des cas. Les courtiers s’impliquent de plus en plus dans la gestion des régimes de frais de santé, selon cette étude, les assureurs ayant tendance à délaisser cette activité annexe.

Sur les cotisations appelées en santé, la part consacrée à la rémunération des différents intervenants (assureur, gestionnaire et courtier) s’élève à 11,37 % et s’avère stable par rapport aux autres années. Sur l’ensemble des régimes analysés pour cette étude, 40 % étaient bénéficiaires avec un ratio S/P inférieur ou égal à 95 %, 53 % avaient un ratio S/P compris entre 95 % et 105 % et 7 % étaient très déficitaires avec un ratio égal ou supérieur à 105 %.

Le deuxième motif d’augmentation des cotisations tient aux nouvelles réglementations, après une évolution des cotisations en fonction des résultats des régimes. Dans son étude, Deloitte note que les baisses des garanties, suite à la révision des contrats responsables sur l’optique, le dentaire et les dépassements d’honoraires des médecins et chirurgiens, n’ont pas réellement eu d’impact sur les cotisations.

Côté prévention, les grandes entreprises se mobilisent en faisant de la pédagogie en vue d’insuffler à leurs salariés de bonnes pratiques, ce qui a pour conséquence d’agir sur les coûts supportés par les régimes frais de santé, estime cette étude.

En prévoyance, 72 % des entreprises interrogées disposent d’un régime couvrant l’ensemble de leur personnel là où 28 % ont un contrat différent en fonction des catégories (cadres versus non-cadres). Un régime de branche est en place pour les risques prévoyance auprès de 59 % des sociétés du panel et la proportion d’entreprises y adhérant est en hausse.
 
Le régime unique, proposant des garanties identiques pour un même taux de cotisation, est privilégié par les entreprises, seulement 39 % ont porté leur choix sur un régime à options où les garanties sont modulables en fonction des choix du salarié. Ce sont avant tout les assureurs puis les institutions de prévoyance qui fournissent ces couvertures aux entreprises. Selon Deloitte, « si les cotisations ont évolué sur les trois dernières années, c’est souvent pour des raisons liées aux résultats du régime ou pour des raisons réglementaires (rallongement de l’âge de la retraite, portabilité prévoyance, etc.) ».
 
Parmi les régimes prévoyance, 38 % sont excédentaires, 17 % sont en risques et 45 % sont très déficitaires. Les garanties les plus souscrites sont, par ordre décroissant, l’invalidité, le décès accidentel, la rente éducation et la rente du conjoint. On notera que la dépendance n’est pas intégrée dans le champ des garanties.
 

Geneviève Allaire

*Données extraites d’un questionnaire en ligne administré par Deloitte de janvier à avril 2018. Plus de 90 % des sociétés sondées ont un chiffre d’affaires supérieur à 500 M€. La très grande majorité des entreprises interrogées font partie d’un groupe avec plusieurs entités implantées en France.