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18 février 2020

Flottes automobiles : augmentation du parc et hausse de la sinistralité

Le nombre de véhicules assurés  en France par un contrat flotte automobile est en hausse depuis plusieurs années et a atteint 4,1 millions de véhicules assurés en 2018 mais le ratio sinistres/primes a, lui aussi, évolué à la hausse. Le point avec le cabinet conseil en gestion des risques Optimind.

En toute logique, la croissance du parc entraîne une hausse des cotisations d’assurance de flotte automobile. De 2014 à 2017, leur montant total est passé de 1,92 Mrd € à 2,18 Mrds € en France. Néanmoins, la hausse du coût moyen des sinistres et une augmentation de leur fréquence sur certaines garanties a eu pour effet de faire grimper le ratio sinistres sur primes, relève Optimind. Ainsi, de 73 % en 2013 et 2014, ce ratio est passé à 79 % en 2015 pour atteindre 81 % en 2016 et 85 % en 2017.

La fréquence des sinistres en responsabilité civile (RC) matériel est de 90 ‰ et le coût moyen d’un sinistre est de 1 220 €. En RC corporel, la fréquence des sinistres est de 5,8 ‰. Pour la garantie dommages tous accidents, le coût moyen d’un sinistre est de 1 965 € et la fréquence des sinistres est de 72,1 ‰. Le vol et le bris de glace ont respectivement une occurrence de 4,4 ‰  et de 75,1 ‰ pour un coût moyen de 4 835 €  et de 485 €, toujours selon Optimind.

En matière de gestion des flottes automobiles, des évolutions sont à prévoir suite à la loi Lom (loi d’orientation des mobilités), énonce Optimind. Les entreprises ayant plus de 100 véhicules légers auront des obligations relatives au renouvellement de leur parc. Ce dernier devra comprendre au moins 10 % de véhicules considérés comme « à faibles émissions » d’ici 2022 puis 20 % d’ici 2024, 35 % d’ici 2027 et 50 % d’ici 2030. Les collectivités territoriales disposant de plus de 20 véhicules légers seront, elles aussi, soumises à un quota de véhicules à faibles émissions au sein de leur flotte.

Optimind s’attend à un développement des véhicules hybrides ou électriques, favorisé par les évolutions réglementaires. De plus, le cabinet conseil estime que « L’avènement des véhicules connectés devrait permettre aux assureurs d’aider leurs clients dans la maintenance du parc, les conseils de conduite permettant de limiter la consommation d’essence, d’intensifier la prévention en vue de réduire la sinistralité… Plusieurs services devraient voir le jour dans l’optique d’aider les entreprises à optimiser la gestion de leurs parcs ».

Pour rappel, une flotte automobile comprend a minima trois véhicules terrestres à moteur. En fonction de leur composition, on distingue deux principales catégories de flottes : les flottes « naturelles » correspondant à des véhicules appartenant ou loués par une entreprise ou un groupe et ses filiales. Les flottes dites « artificielles » sont assurées grâce à des contrats souscrits par le représentant d’un groupement d’intérêt collectif (association, groupement professionnel,…). Les véhicules assurés appartiennent à différents propriétaires qui, à travers ce regroupement, bénéficient d’un contrat flotte automobile.

Geneviève Allaire