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12 février 2018

En assurance collective, où en est l’appropriation de la DSN ?

Un an après la généralisation de la Déclaration sociale nominative (DSN), TNP, cabinet spécialisé dans les programmes de transformation complexe des entreprises, avait convié des acteurs de l’assurance collective le 06 février pour faire le point sur ce chantier d’envergure. Restitution.

« Si elle est à la fois une formidable opportunité et une obligation, nos entreprises clientes attendent de la DSN de la simplification. Il […] revient [aux assureurs de la collective] de la déployer avec méthode. L’état de préparation de tous est majeur pour l’avenir. Ceux qui ne se seront pas saisis de la DSN à temps ne pourront demeurer sur le marché des assurances collectives dans les années à venir », alerte Didier Persyn, Responsable de la gestion des contrats collectifs chez Axa France.

Après une phase de rodage, place à plus de maturité

Peu à peu, les entreprises s’emparent de la DSN, voire l’apprivoisent. C’est ainsi que 23 % de celles assurées en collectives par Generali faisaient appel à la DSN début 2017 et qu’en décembre, 58 % avaient franchi le pas. Cependant et toujours pour Generali, la qualité des flux laissait à désirer lorsque les entreprises s’y sont mises : début 2017, le taux de rejet des DSN était de 85 %, dû à des erreurs provenant des entreprises. En décembre 2017, ce taux de rejet n’était plus que de 25 %. Ce qui atteste qu’après une période de ‘rodage’, la DSN est en train de devenir une réalité en assurances collectives. Il faut mentionner Cotizen, plate-forme de paiement des cotisations sociales mise en place conjointement par plusieurs fédérations qui « permet de simplifier la vie de l’entreprise », estime Didier Persyn, et que 25 % des assureurs envisagent de proposer à leurs clients.

Vers une évolution du métier

Axes prioritaires de ce chantier en 2018 selon TNP : l’amélioration de l’intégration des flux et la poursuite de l’accompagnement des clients, en misant sur la pédagogie. Sur ce deuxième axe, Groupama Gan Vie adresse environ 10 000 courriels par mois aux entreprises afin de corriger ou d’optimiser les DSN émises et d’en améliorer la fiabilité. Côté clients, les demandes concernent en grande majorité les fiches de paramétrage. « La DSN pose un sujet de transformation des tâches vis-à-vis de nos équipes. De gestionnaires de cotisations, ils deviennent gestionnaires de flux. Ce n’est pas tout-à-fait le même métier », relève Bertrand Udin, ‎Directeur des opérations collectives chez ‎Groupama Gan Vie.

Geneviève Allaire

 

Selon une enquête réalisée par TNP auprès de 90 acteurs représentant 76 % des assureurs collectifs et 55 % des courtiers délégataires en termes de cotisations encaissées en 2016, 84 % déclarent qu’au moins la moitié de leurs entreprises clientes leur envoient désormais régulièrement des DSN. La DSN pousse 44 % des entreprises vers des processus mensuels et 52 % utilisent les données de la DSN trimestriellement afin de recalculer les cotisations tandis que 4 % y ont recours annuellement. Toujours selon cette enquête, la moitié des acteurs y ayant répondu déclarent être en mesure de prendre en compte les ordres de prélèvement indiqués par la DSN dans les entreprises et plus de 20 % sont en train de s’y mettre. Enfin, 94 % annoncent avoir mis en  place des plateaux téléphoniques ou des échanges par courriels en vue d’aider les entreprises dans l’utilisation de la DSN.