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21 avril 2017

Des perspectives incertaines en assurance du secteur de l’énergie

Selon un rapport de Willis Towers Watson, le marché de l’énergie continue à être confronté à des défis importants. Parmi ceux-ci : les pris bas du pétrole, des pressions sur les coûts, des licenciements et une législation/réglementation engendrant un coût élevé. Ce qui affecte par ricochet les programmes de transfert des risques.
 

« Le passé nous a appris que les conditions de marché pour ce secteur d’activité peuvent changer très rapidement. Si tel était le cas, les acheteurs d’assurances devront avoir la certitude qu’ils ont adopté la bonne stratégie afin que leurs programmes de transfert de risques continuent à être viables », alerte Neil Smith, chef de produit mondial pour les ressources naturelles chez Willis Towers Watson.

D’une part, les capacités du marché de l’assurance de cette industrie sont en hausse, les engagements internationaux étant passés de 3,2 Md$ à 3,3 Md$. D’autre part, l’année 2015 a été le théâtre des pertes les plus élevées en amont depuis cinq ans, celles-ci ayant été de plus de 5,5 USD Md. Les pertes en aval ont été, elles aussi, importantes. Elles sont passées de 1,91 Md$ en 2015 à 2,58 Md$ en 2016. 

De lourdes pertes
Face à cette situation, les porteurs de risques sont sous pression. Ainsi, en deux ans, le montant total des primes perçues par le Lloyd’s et émanant des entreprises de l’énergie a été en baisse très nette. De 2014 à 2016, il est passé de 1,06 Md£ à 700 Md£. Bien que les portefeuilles énergie individuels soient restés profitables en 2016, Willis Towers Watson s’inquiète de ce que des pertes supplémentaires au cours de l’année, même minimes, pourraient remettre en cause la viabilité des programmes de transfert de risques. Et ceci, d’autant que la concurrence demeure robuste dans toutes les branches de l’énergie et que les options s’élargissent en termes de choix dans ce secteur. Rien de surprenant donc que le marché de l’assurance des énergies subisse des contrecoups.

Voici quasiment 10 ans que le marché de l’énergie est assis sur les mêmes fondamentaux, en passe de devenir la nouvelle norme pour cette industrie. Un contexte difficile pour les assureurs et réassureurs opérant dans ce secteur crucial pour l’économie mondiale, à un moment où la transition énergétique fait émerger de nouveaux risques.


Geneviève Allaire

 

Les captives d’assurance en forte hausse Evalué à plus de 7 250, le nombre total de captives d’assurances a crû de 42 % au cours des dix dernières années, est-il précisé dans le rapport publié par Willis Watson Towers. Ce dernier estime à 19 % la proportion de captives d’assurance détenues par des entreprises du secteur de l’énergie. Celles-ci permettent non seulement aux entreprises détentrices de réduire leurs dépenses de primes mais aussi de gérer les risques à l’échelle de l’entreprise.