Catastrophes naturelles : la modélisation comme outil de prévention

La Caisse centrale de réassurance (CCR) a réalisé un bilan des catastrophes naturelles de 1982 à 2017. But de ses travaux de modélisation : parvenir à une prévention plus efficace, dans un contexte d’inflation de la fréquence et de l’intensité.

Parmi les outils de prévention, le plan de prévention des risques naturels (PPR) est l’un des outils les plus connus. Autre outil, la CCR a mis au point un ‘modèle sécheresse’ basé sur les nouvelles techniques de modélisations prédictives. Ce prototype a pu voir le jour grâce à la base de données constituée par la CCR depuis des années dans l’optique de prévoir les dommages liés à la sécheresse et d’anticiper les coûts.

La crue de la Seine, toujours un enjeu majeur

Les modèles prédictifs de la CCR lui ont permis de déterminer un coût pour des catastrophes naturelles passées comme potentielles. Ainsi, la grande sécheresse de 1976 aurait un coût de 0,8 Md à 1,2 Md€* si elle avait lieu aujourd’hui. Le coût d’une submersion marine le long de la Côte Atlantique pourrait s’élever à 3,3 Md€*. Les deux événements qui pourraient engendrer les coûts les plus élevés dans l’Hexagone, imputables à des catastrophes naturelles, restent une inondation majeure de la Seine (de 8,8 Md€ à 23,9 Md€) et un tremblement de terre à Nice (de 11 Md€ à 14 Md€).

Probabilité d’un séisme dans le Sud-Est : un scénario potentiellement ravageur

Pour exemple, le scénario sur lequel s’est inspirée la CCR afin d’aboutir à l’estimation du coût d’un tremblement de terre à Nice est celui d’un séisme intervenu le 23 février 1887. Son épicentre était situé dans le golfe de Gènes, à proximité de la frontière franco-italienne. Il avait provoqué des dégâts importants à Nice et à Menton, ainsi que dans l’arrière-pays niçois. A travers ces modèles, la CCR soutient les collectivités, les pouvoirs publics et les assureurs dans la mise en place de dispositifs de prévention et elle en analyse l’efficacité.

* Coût assuré actualisé (Euros 2017)