« Apporter des solutions adaptées aux prospects et futurs clients procure un sentiment de travail accompli »

Après un parcours professionnel dans l’assurance en général, Teddy Ramakistin est devenu gérant associé de GLOBAL PATRIMOINE en 2020. Il répond aux questions d’Adrien Marlier sur cette nouvelle orientation donnée à sa carrière.

[La Nouvelle Revue du Courtage / LNRC] Depuis combien d’années travaillez-vous dans le secteur des assurances ?

[Teddy Ramakistin] Cela fait 17 ans que j’ai découvert le monde des assurances. Tout d’abord de 2004 à 2006, au service Médical d’une compagnie, en collaboration avec les Médecins Conseil, je procédais à la sélection médicale des dossiers emprunteurs et certains dossiers de prévoyance individuelle : acceptation ou réclamation de pièces complémentaires en vue d’une décision finale.

En 2006, j’ai été approché par une compagnie concurrente, et j’ai intégré le Service de Gestion, toujours avec une partie de sélection médicale, en y ajoutant la saisie des affaires nouvelles, la gestion des contrats en portefeuille, mais aussi la prestation (versement d’indemnités).

Dans le cadre d’une bourse interne, j’ai rejoint en 2011 l’inspection commerciale de cette même structure, avec pour objectif de développer l’activité commerciale auprès d’un réseau d’apporteurs (courtiers) des produits assurances de personnes, tant en individuelles que collectives (prévoyance, épargne, retraite puis santé à partir de 2015).

En juin 2020, après un certain délai de réflexion, et malgré les deux mois de confinement, j’ai intégré un cabinet de courtage, avec lequel je collaborais déjà. L’objectif est resté le même, mais cette fois-ci en endossant la casquette du courtier, à savoir donner davantage de satisfaction à nos clients avec toute une panoplie d’offres au meilleur tarif.

Dans votre parcours, si vous deviez retenir 3 dates clés qui vous ont mené à ce poste, quelles seraient-elles ? (Le passage de compagnie à courtier)

Janvier 2004 : découverte totale de l’assurance.
Février 2011 : intégration du service commercial avec la responsabilité d’un réseau de courtage.
Juin 2020 : création du cabinet dédié aux assurances de personnes.

Juin 2020 est une date importante car vous passez de « homme de compagnie » à « courtier », pourquoi avez-vous fait ce choix ?

Il s’agit d’un accomplissement : pratiquement 10 années à côtoyer un réseau de courtiers avec lesquels on tisse des liens, on gagne leur confiance, on réalise des affaires et parfois, ces dernières ne se font pas en raison de la concurrence sur le marché, de différences tarifaires ou de facilité d’outils de tarification ou de gestion ….

De plus, les postes précédents m’ont permis de comprendre chacune des étapes de la mise en place des contrats, la vente, la sélection médicale, la gestion et la prestation.

Comment avez-vous appréhendé le changement de salarié à entrepreneur ?

La décision n’a pas été simple au début, d’accepter de perdre cette sécurité de l’emploi, du salaire, de ses avantages. Mais pouvoir prendre son destin en main et apporter des solutions plus adaptées aux prospects et futurs clients procurent un sentiment de travail accompli.

Quelles sont pour vous les forces du courtage ?

Apporter notre analyse et nos conseils à nos clients.
Être en mesure de répondre à pratiquement toutes leurs sollicitations.
Proposer des solutions ouvertes et spécifiques.
Permettre l’évolution des produits.

Et les faiblesses ?

La complexité réglementaire, lorsqu’on ne dépend pas d’un réseau est un poste très lourd et contraignant, qui peut être fatal à des cabinets modestes.

Si vous deviez conseiller un jeune qui débute, que lui diriez-vous ?

De saisir la moindre opportunité d’intégration dans un cabinet de courtage, quel que soit le type de contrat de travail, afin de comprendre l’intérêt, le fonctionnement mais aussi les enjeux des polices d’assurance.

Comment voyez-vous votre métier dans 10 ans ?

Le réseau courtage sera toujours présent pendant de longues et belles années avec une part de digitalisation qui continuera de grandir.