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4 novembre 2019

Accroissement de vols d’œuvres d’art dans les musées et galeries

Le 13 octobre à San-Francisco, un homme est parvenu à dérober en toute discrétion dans une galerie « Une girafe sur le feu », œuvre de Salvator Dali estimée à 20 000 USD. Plus spectaculaire, deux tableaux d’Edvard Munch avaient été volés par deux hommes cagoulés dans le musée consacré à cet artiste à Oslo en 2004 puis retrouvés deux ans plus tard.

En France, un homme a été condamné en 2017 à huit ans de prison et 200 000 € d’amende pour avoir volé, une nuit de mai 2010, cinq tableaux de maîtres au musée d’Art moderne de Paris. Les objets de sa convoitise – rien de moins que des huiles sur toile de Picasso, Matisse, Braque, Léger et Modigliani – avaient été estimés à 100 M€. « Le nombre d’œuvres d’art volées dans les musées, galeries ou expositions est en augmentation. Même si parfois certaines réapparaissent, les chances de retrouver une œuvre restent minces et les conséquences peuvent être désastreuses pour une galerie : préjudice financier, atteinte à sa réputation, perte de confiance des artistes et des clients,… », commente Julie Hugues, responsable art et clientèle privée chez Hiscox France, acteur spécialiste de la protection des œuvres d’art.

L’occasion de rappeler les principaux risques encourus par les œuvres d’art exposées dans les galeries, les foires ou salons. En plus du dispositif déjà présent sur les lieux de l’événement, Hiscox considère comme indispensable de renforcer la sécurité. Afin de se prémunir contre le vol, l’assureur préconise de mettre en place des protections mécaniques (barrières de sécurité) et des protections électroniques (alarmes sur certaines œuvres : tag). Ces deux types de protections visent à retarder et à dissuader de l’infraction mais, en plus, une présence humaine permanente sur les lieux contribue à accroître la sécurité. 

Un autre risque est celui de la dégradation qui peut être causé par les manipulations pendant le transport. L’œuvre peut être brisée ou abîmée (casse accidentelle, cadre endommagé, toile transpercée, etc.). Bien souvent, des pratiques inadéquates (emballage inexistant ou inadapté, calage mal effectué ou œuvre disposée incorrectement, entreposage temporaire dans de mauvaises conditions, etc.) sont à l’origine des dommages ou y contribuent.

Au-delà de la prévention, assurer ces objets de valeur les protège contre tous les types de dommages, avec une indemnisation à la valeur de remplacement. Sur ce plan, Hiscox propose un contrat « tous risques sauf » à l’attention des professionnels de l’art. Il permet de garantir un stock d’objets d’art à une adresse donnée, avec une indemnisation en cas de vol, perte, incendie, dégât des eaux, dommage accidentel et autres dommages matériels. Entre autres, il est possible de protéger ces objets par des extensions temporaires ou à l’année en cas de participation à des foires et salons lors du transport et pendant le séjour.

Geneviève Allaire