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18 septembre 2017

« Ne nous résignons pas ! »

En conférence plénière lors des Journées du Courtage, aux côtés d’assureurs et d’autres organismes de courtage, Bertrand de Surmont, Président de la CSCA, a développé sa vision des relations courtier-assureur à l’aune de la réglementation. Une vision, et une conception de l’engagement pour l’intérêt commun, qui se sont nettement démarquées de celles des autres intervenants.

Autour de la table, toutes les familles étaient dument représentées… ou presque. Seul manquait finalement un courtier de proximité, acteur pourtant incontournable du marché ! Heureusement, Bertrand de Surmont, Président de PLANETE CSCA, était présent pour exprimer, concrètement, les problématiques de ses adhérents relevant de cette catégorie.

La rentabilité, maître mot des assureurs
Loin des discours souvent convenus des autres participants à la conférence plénière, Bertrand de Surmont a relayé le désarroi de nombreux courtiers aujourd’hui lorsqu’ils sont en quête de codes auprès des compagnies. A ses yeux, placer une affaire ne devrait pas donner l’impression de « faire la charité », ce qui arrive trop fréquemment, et qui semble s’être encore accentué depuis l’avènement de Solvabilité 2. Du côté des assureurs, on évoque pour se justifier, comme souvent, la nécessaire course à la rentabilité et le poids de la règlementation. Comme l’a expliqué Franck Le Vallois, en charge de l’Unité distribution chez Allianz France, il s’agit de la question du « rapport contrainte/flexibilité », dans la fameuse « relation partenariale de long terme ». En clair, la compagnie entend « concentrer ses moyens et ses ressources auprès des courtiers avec lesquels il y a un souci de développement commercial commun ». Chez Generali, le discours a été moins austère. « Chez Generali, le courtage n’est pas en option ; c’est un pilier important de notre développement, en direct et via notre plate-forme grossiste. Nous avons ouvert environ 250 codes depuis le début de l’année. On donne leur chance aux courtiers, même à ceux qui se lancent », a déclaré Rodolphe Plouvier, Directeur de la Distribution chez Generali France. Même si, là encore, la rentabilité reste le maître mot. « Le partenariat de long terme est fondamental, encore plus aujourd’hui, avec des clients plus volatils et la baisse de nos marges. Or, la rentabilité est nécessaire à la vitalité du système », a-t-il ajouté.

La réglementation, pierre angulaire des relations
Au sujet du poids de la règlementation dans la relation porteur de risque-distributeur, Rodolphe Plouvier (Generali France) a tenu à exprimer l’intérêt et l’utilité que sa compagnie avait trouvés dans les négociations que lui avait demandées PLANETE CSCA, concernant les conventions Solvabilité 2. « Cela nous a permis de prendre connaissance des problématiques des courtiers et d’exposer les nôtres ; nous avons été écoutés, en toute transparence. Finalement, un compromis a été trouvé avec PLANETE CSCA. Il s’agit d’un très bon processus », a-t-il commenté, saluant la « qualité des équipes de PLANETE CSCA » et ajoutant qu’il était à nouveau prêt à se mettre autour de la table avec PLANETE CSCA pour discuter du RGPD, de la DDA… « Les portes de PLANETE CSCA sont ouvertes. DDA, etc. : nous faisons des appels du pied aux assureurs pour traiter ces sujets de façon globale. Extrêmement structurants et coûteux, ces sujets vont devenir la clé de voûte de la relation porteur de risque-distributeur », lui a répondu le Président de PLANETE CSCA, rappelant par exemple combien le débat sur la propriété des données client, avant même l’avènement de la DDA et du RGPD, avait été très rugueux avec les assureurs dans le cadre de la mise en place de Solvabilité 2.

Au sujet de la DDA, Bertrand de Surmont a affirmé que PLANETE CSCA ne lâchait pas l’affaire, et continuera de se battre pied à pied. « J’entends ici beaucoup de résignation, mais notre rôle est de se battre jusqu’au bout pour une mise en place cohérente et structurée de cette directive. Là, à quatre mois de la date fatidique, nous n’avons toujours pas le détail des actes délégués, c’est n’importe quoi. Ne nous résignons pas ! », a-t-il plaidé, dévoilant le dernier courrier officiel adressé par PLANETE CSCA à Bruno Le Maire.

Catherine Dufrêne