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28 mars 2017

Intermédiation et courtage en assurance à horizon de 10 ans : 10 propositions stratégiques de l’Institut Intermedius

Intermédiation et courtage en assurance à horizon de 10 ans :,10 propositions stratégiques de l’Institut Intermedius

 csca   en partenariat avec    cgpa

Le secteur de l’assurance connaissant de très profondes mutations liées au développement des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives), à l’accumulation de contraintes réglementaires mais aussi aux rapides évolutions de la clientèle, Bertrand de Surmont, Président la Chambre Syndicale des Courtiers d’assurances a pris l’initiative de créer une structure de réflexion prospective ouverte sur l’ensemble du secteur de l’intermédiation : l’Institut Intermedius.
 
Pour son lancement en septembre 2016, il a ouvert ses travaux par une réflexion sur l’avenir de l’intermédiation et de la profession de courtier en assurance à horizon de 10 ans.
Pour cela, il s’est doté d’un comité scientifique, présidé par Nicolas Bouzou et composé de personnalités aux profils variés afin d’enrichir la réflexion en confrontant les points de vue*.
 
Après avoir dressé un diagnostic, le comité a identifié les enjeux stratégiques auxquels devront faire face les intermédiaires : repositionnement sur la chaîne de valeurs (développement du rôle de facilitateur et de conseil à valeur ajoutée en pré-risque et post-risque notamment), redéfinition des modèles opérationnels du courtage de proximité, formation et professionnalisation, renforcement de la place de l’intermédiation dans l’élaboration des politiques publiques.

Il a formulé dix recommandations autour de quatre problématiques :

  • l’enrichissement de la relation intermédiaires/consommateurs ;
  • l’élargissement du rôle des syndicats professionnels dans l’accompagnement de leurs adhérents ;
  • le renforcement de l’attractivité, de la formation et professionnalisation du secteur ;et
  • l’approfondissement de l’inter-professionnalité tant à l’échelon national que territorial. 

Parmi les recommandations, on notera ainsi :

  • La mise en place d’un référent consommateur au sein de la profession 
  • La mise à disposition par les syndicats professionnels d’un certain nombre d’outils et de services mutualisés à destination de leurs adhérents tels que : un responsable conformité en lien avec une obligation de signature d’une charte de transparence pour les adhérents, un accompagnement en matière de transmission et de croissance externe, des solutions techniques à coût maîtrisé pour assurer la transformation digitale des cabinets de courtage de proximité, une offre de formation renforcée couplé à des exigences renforcées pour les adhérents. Pour cela, l’adhésion à un syndicat professionnel doit devenir un préalable indispensable pour tout cabinet de courtage. 
  • Le renforcement du rôle de l’ANCIA (Association nationale des courtiers et intermédiaires d’assurance) qui doit rassembler toutes les composantes du secteur et dialoguer avec les professions du droit et du chiffre. Elle pourra ainsi interpeller les pouvoirs publics sur plusieurs enjeux communs tels que : s’assurer que les nouveaux acteurs du marché soient soumis aux mêmes règles et exigences, reconnaître le rôle des intermédiaires de proximité dans le dynamisme des territoires et surtout garantir une stabilité réglementaire et législative tant au niveau national qu’européen afin de permettre aux professionnels d’avoir une visibilité à cinq ans.
  • Renforcer les synergies et rapprochements sur les territoires afin de parvenir à une gestion globale du client. 

Les 10 recommandations d’Intermedius

Enrichir la relation entre les intermédiaires et les consommateurs 

Recommandation 1 : Mettre en place un référent consommateurs au sein de la profession et réfléchir à une amélioration continue des dispositifs de médiation au sens large avec ces derniers en lien avec les porteurs de risques.
Cela permettra d’accroître la proximité avec les clients et de renforcer la confiance des consommateurs.

 
Recommandation 2 : Mettre en place un mécanisme d’autocontrôle interne au bénéfice du consommateur.  
Il reviendra aux syndicats professionnels d’accompagner leurs adhérents dans leur obligation de compliance-réglementation en prévoyant pour chacun d’entre eux la signature d’une charte de transparence dont le respect serait contrôlé par le syndicat.

Accroître les services rendus par les syndicats professionnels à leurs adhérents 

Recommandation 3 : Mettre en place un certain nombre d’outils et de services mutualisés à disposition des adhérents des syndicats professionnels (en matière de compliance, de transmission et de croissance externe, de transformation digitale …)

Renforcer l’attractivité, la formation et la professionnalisation du secteur 

Recommandation 4 : Engager une action de sensibilisation des étudiants aux métiers du courtage et à leurs perspectives de carrière afin de renforcer l’attractivité du métier
 
Recommandation 5 : Encourager les dirigeants à associer leurs collaborateurs au capital afin de retenir les talents. Il s’agit d’un défi humain et capitalistique pour des professions de services reposant sur le capital intellectuel d’une équipe.
 
Recommandation 6 :
Développer l’offre de formation et anticiper les compétences nécessaires aux métiers de demain.
Les mutations en cours et à venir du secteur, couplées aux récentes évolutions réglementaires en la matière imposent aux intermédiaires de très gros efforts. Il apparaît ainsi indispensable que le rôle des organisations professionnelles soit renforcé en la matière, que les adhésions soient ainsi couplées à des exigences minimales en matière de formation avec mise en place d’une certification. Parallèlement, il reviendra aux syndicats professionnels de :

  • Définir au préalable un référentiel de compétences. 
  • Répertorier les formations initiales préparant aux métiers de l’intermédiation, définir les besoins et engager des partenariats avec les écoles et universités pour coproduire des formations tels que celui déjà noué entre PLANETE CSCA Est via Aléarisk et l’Université de Strasbourg pour créer un master universitaire « Gestion des risques et assurance ». 
  • Concevoir des formations professionnelles en présentiel ou à distance en partenariat avec d’autres acteurs présents sur le terrain (Chambres de Commerce et d’Industrie, CNAM, organismes de formation, etc.) à destination des courtiers et de leurs collaborateurs. 
  • Inciter les entreprises labellisées par les syndicats (compagnies d’assurance, réseaux de courtage, grossistes, etc.) à développer une offre de formations métiers gratuites en option libre sur des compétences pointues.

Développer l’inter-professionnalité tant à l’échelon national que territorial 

Recommandation 7 : Valoriser l’inter-professionnalité entre toutes les composantes de l’intermédiation à l’échelle nationale (agents généraux, conseillers en gestion de patrimoine, conseillers en investissement financier, etc.) en renforçant le rôle de l’ANCIA (Association nationale de courtiers et intermédiaires d’assurance) qui devrait être également une chambre de dialogue régulier avec les professions du droit et du chiffre (experts-comptables, avocats, notaires) et de CCI-France.
 
L’ANCIA pourrait ainsi développer sa vocation de véhicule de coopération entre professionnels, d’interpellation des autorités de tutelle et de veille et ce d’autant plus que les dernières réflexions au niveau européen tendent à soumettre l’ensemble des composantes de l’intermédiation aux mêmes règles.  Une coopération permettrait en outre de créer des synergies en matière de formation afin de développer l’offre et réduire les coûts.
 
Recommandation 8 :
Interpeller conjointement les pouvoirs publics sur plusieurs enjeux communs tels que : s’assurer que les nouveaux acteurs du marché soient soumis aux mêmes exigences et règles que les acteurs existants au nom de la concurrence et de la protection du consommateur (notamment en matière de fiscalité et de capacité professionnelle) ; veiller à ce que les spécificités nationales du secteur soient prises en compte dans le cadre des transpositions de directives européennes et de la rédaction des actes délégués ; anticiper les réglementations à venir autour d’enjeux importants tels que la protection des données ou les cyber-risques ; reconnaître le rôle des entrepreneurs indépendants et très petites entreprises que sont les courtiers de proximité dans le dynamisme des territoires, en particulier ruraux. En étant proches de leurs clients, les intermédiaires constituent en effet d’excellents relais des problématiques des particuliers (rôle quasi social de détection des situations de détresse) et sont un maillon essentiel du tissu économique local (développement des entreprises, commerçants et artisans). L’augmentation du nombre de créations de petits cabinets de courtage de proximité ces dernières années illustre le regain d’intérêt actuel pour le travail indépendant. Cette forme d’entreprenariat contribue elle aussi au développement des territoires et doit ainsi être protégée et encouragée par les pouvoirs publics (allégement de la réglementation sociale, simplification de l’accès au financement, protection santé/prévoyance du chef d’entreprise) ; assurer aux acteurs économiques une stabilité réglementaire et législative tant au niveau national qu’européen à 5 ans.
 
Recommandation 9 : Les syndicats professionnels doivent ainsi impulser des rapprochements et synergies sur les territoires via leurs antennes régionales pour créer des pôles multi-spécialistes
 
Recommandation 10 : L’adhésion à un syndicat professionnel doit ainsi devenir un préalable indispensable pour tout cabinet de courtage tant pour obtenir une certification en matière de compliance et de formation que pour bénéficier des nombreux services mutualisés à coût maîtrisé qui permettront à tous les cabinets d’affronter les mutations que connaît le secteur.
Les enjeux de représentativité auprès des pouvoirs publics, de dialogue inter-professionnel mais également les récentes réformes des branches et de la formation professionnelles rendent, de surcroit, plus que jamais nécessaire la constitution d’organisations fortes au service de leurs adhérents.

Composition du Comité Scientifique

Christophe Angoulvant, Associé au Cabinet Roland Berger responsable de la practice banque-assurance
Denis Barbarossa, Vice-Président de l’Institut français des Experts Comptables et Commissaires aux Comptes,
Jean Bizet, Sénateur, Président de la Commission des Affaires européennes, représenté par son collaborateur Parlementaire, Olivier Nocquet.
Nicolas Bouzou (Président), Economiste, fondateur du cabinet Asterès
Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Epargne
Jérôme Dedeyan, Président d’ERES, Société de conseil, de courtage et de gestion d’actifs en épargne salariale, épargne retraite et actionnariat salarié
Didier Gardinal, Trésorier de Chambre de Commerce et d’Industrie France, Président de la CCI de région Midi-Pyrénées et également co-gérant de la SARL 3 ASSUR
Richard Ghueldre, avocat, enseignant, Lamy Assurance, Revue Générale droit des assurances
Nic de Maesschalck, Directeur du BIPAR
Olivier Muraire, Directeur Général Europe du Sud Liberty Mutual Insurance Europe 
Philippe Poiget, Délégué Général de la Fédération Française de l’Assurance, Directeur du pôle juridique, fiscal et de la consommation
Olivier Renard, Secrétaire Général de l’ANACOFI ASSURANCES et gérant de la société O.R CONSEILS
Geoffroy Roederer, Président de ROEDERER SAS à Strasbourg, société de courtage en assurances spécialisée dans les risques d’entreprise.
David Verkinder, Président de PLANETE CSCA Midi-Pyrénées et gérant de Verkinder Courtage, société de courtage en assurances généraliste basée à Toulouse


Contact Intermedius et CSCA: Catherine DUFRENE –  01 48 74 43 79 / 06 86 04 82 36- cdufrene@csca.fr
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