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31 juillet 2017

Vers une croissance modérée du courtage en France dans les prochaines années

Le spécialiste britannique d’informations sur les entreprises MarketLine vient de publier un rapport sur les courtiers d’assurance dans le monde. Selon ce document qui s’attarde sur la France, les revenus générés par ces intermédiaires devraient atteindre 882,5 M$ en 2021 contre 782,1 M$ en 2016 dans l’Hexagone, sur la base d’un taux de change constant.
 

La hausse modérée qu’a connue le courtage en France ces dernières années devrait se poursuivre avec une légère décélération autour de 2021, prévoient les spécialistes de MarketLine. A leur avis, ce phénomène est perceptible par les signes d’une saturation de la demande de produits d’assurance, en particulier en non-vie, couplés à une faible croissance de l’économie française. Notamment, le recours grandissant aux comparateurs d’assurances sur Internet facilite l’accès à des prix avantageux pour les consommateurs mais ce facteur est moins prégnant en assurance des entreprises.

Miser sur des relations de long terme et les entreprises
Chez les consommateurs français, « la fidélité à la marque n’est pas particulièrement significative dans ce secteur bien qu’un certain degré de reconnaissance puisse influencer la décision des acheteurs », note MarketLine. Le rapport insiste sur la nécessité pour les courtiers d’assurance de créer une relation de confiance à long terme avec les clients afin de faire émerger des partenariats appelés à durer et ceci d’autant qu’avec Internet, les consommateurs sont mieux informés sur les produits d’assurances, ce qui améliore leur pouvoir d’achat. Néanmoins, un grand nombre d’entreprises en quête de couvertures n’ont ni le temps, ni la volonté d’aller chercher l’offre correspondant le mieux à leurs besoins sans passer par un courtier car trouver le produit le plus adapté s’avère complexe. La possibilité d’utiliser un autre mode de distribution est donc réduite du côté des entreprises. En faisant appel à un courtier, le consommateur est rassuré quant à la qualité du service fourni et tire parti d’un prix réduit, toujours selon ce rapport.

Sur le marché français, les courtiers tendent à privilégier les assureurs spécialisés, davantage tournés vers l’innovation, aux grands conglomérats français qui comptent parmi eux des assureurs ayant une visibilité au plan mondial. Le marché pourrait connaître une spécialisation de plus en plus forte avec un positionnement plus marqué des plus grandes compagnies sur ces créneaux, d’où l’éventualité d’une baisse de l’attractivité des entreprises d’assurances plus petites et d’un repli de leur position sur le marché.

Miser sur la technologie comme atout concurrentiel
Selon MarketLine, les courtiers « continuent de se concentrer fortement sur le service aux clients, en améliorant les taux de rétention et en attirant de nouveaux assurés. Les entreprises ayant mis l’accent sur la technologie sont mieux placées. Les nouveaux entrants devront donc investir massivement dans les infrastructures s’ils veulent tirer leur épingle du jeu » mais il est vraisemblable que ces nouveaux-entrants seront peu nombreux. Des économies d’échelle seront indispensables dans les cabinets de courtage à cause d’une concurrence reposant avant tout sur le prix, est-il précisé dans cette étude.

La France représente 8,8 % du marché du courtage européen. Le Royaume-Uni caracole en tête et détient 30 % de ce marché (2,66 Md$). Vient ensuite l’Allemagne, qui en absorbe 18,7 % (1,66 Md$).


Geneviève Allaire