Une étude sur les rapprochements en assurances de personnes

Forte concurrence sur le marché de l’assurance santé, effets collatéraux de la réglementation… : nombre d’organismes d’assurances de personnes (mutuelles et groupes de protection sociale) sont incités à fusionner ou à devenir partenaires pour asseoir et renforcer leur position.
 

Publiée le 21 septembre, une étude* du cabinet Deloitte s’est penchée sur le mouvement des rapprochements entre organismes d’assurance de personnes. Selon cette étude, une mutuelle ou un groupe de protection sociale a connu en moyenne 2,5 rapprochements depuis 2005, que ce soit sous la forme d’une fusion ou de partenariats. Les enjeux commerciaux motivent avant tout le rapprochement d’une structure avec un autre acteur assurantiel mais le positionnement sur le marché, les besoins en ressources et les nouvelles réglementations sont autant d’autres motifs de rapprochement. Les acteurs de l’assurance de personnes ayant pris part à cette enquête estiment que la plus grande réussite d’un rapprochement tient à la convergence des visions stratégiques.

Cependant, il semblerait qu’un rapprochement peine à s’incarner dans une organisation commune en raison des difficultés liées à des aspects politiques. Les aspects culturels et la conduite du changement, ainsi que les aspects organisationnels et de ressources humaines ou encore la stratégie et la politique de développement, sont aussi sources de difficultés lorsque s’établit un rapprochement.

Toujours selon cette étude, les organismes s’attendent à ce que le mouvement des rapprochements poursuive son évolution : plus de huit structures sur dix estiment qu’elles seront amenées à ‘’s’allier’’ à un ou plusieurs acteurs dans les cinq prochaines années. Elles considèrent que la mise en place de directives européennes est la tendance la plus susceptible d’influer sur les mouvements de rapprochement entre acteurs de l’assurance de personnes. En outre, ces structures perçoivent comme des raisons supplémentaires d’opérer des rapprochements la nécessité de moderniser et d’automatiser les outils et canaux de communication tout comme celle de développer des systèmes d’information et de gestion des données coûteux. Enfin, il faut notamment se préparer au big data, et à la perspective d’introduire progressivement une analyse prédictive des données, ainsi qu’une gestion affinée des risques.
 

*Etude réalisée au moyen d’un questionnaire en ligne auprès de plus de 1 220 acteurs du marché