Notre Dame de Paris : l’assurance et la banque se mobilisent

Suite à l’incendie de Notre Dame de Paris survenu le 15 avril, le secteur de l’assurance et de la banque s’est mobilisé pour apporter sa contribution. Le chef d’œuvre, classé patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco, appartient à l’Etat qui pratique l’auto-assurance pour sa sauvegarde. Les élans de générosité sont donc bienvenus. En voici quelques-uns.

Le lendemain du drame, Axa s’est associé à l’élan de solidarité apparu en réaction à l’événement en annonçant sa participation à la souscription lancée par le président de la République. Axa versera une enveloppe de 10 M€ pour l’effort de reconstruction de Notre Dame de Paris. En outre, la compagnie d’assurance a signifié qu’elle « continuera à travailler dans les semaines qui viennent avec ses collaborateurs, ses clients, ses partenaires et les acteurs du patrimoine français afin de mobiliser son expertise en faveur d’une meilleure prévention et gestion des risques ».

Le courtier Verspieren a proposé de venir en aide à l’Etat en faisant intervenir ses équipes et en mobilisant ses expertises durant les différentes étapes de la reconstruction de l’édifice car « l’État pourrait souhaiter contracter une assurance pour rassurer l’ensemble des donateurs et la communauté mondiale sur sa protection ». A cette fin, Verspieren est prêt à réaliser un audit des risques du chantier de reconstruction, un audit des risques et obligations relatifs à la responsabilité des entreprises participant au chantier. Il se tient à la disposition de l’Etat pour lancer des appels d’offres et étudier les réponses, mettre en place des contrats d’assurance, etc.

Groupama a annoncé qu’il offrirait les 1 300 chênes centenaires nécessaires à la reconstruction de la charpente de la cathédrale. Les charpentes du chœur et de la nef étaient originelles, datant du XIIème siècle. Celles des transepts et de la flèche avaient été refaites au milieu du XIXème siècle, lorsqu’Eugène Viollet Le Duc en avait entrepris la restauration. Elles étaient si imposantes qu’on leur avait donné le nom de forêt, chaque poutre provenant d’un chêne différent. Groupama indique que les chênes seront issus de forêts normandes afin de se conformer au travail des artisans de l’époque.

Pour sa part, le Crédit Agricole Ile de France verse tout d’abord un don de 1 M€ via son fonds de dotation afin de contribuer au financement de la sauvegarde d’urgence. Dans un second temps, une somme de 4 M€ sera attribuée par l’établissement financier pour la restauration de l’édifice. Etienne de Magnitot, président du Crédit Agricole d’Ile-de-France et de Crédit Agricole d’Ile-de-France Mécénat, explique ainsi cette décision : « Symbole de Paris à travers le monde et âme de la France, nous soutenons la restauration de Notre-Dame de Paris après cette nuit noire. Nous agissons en pleine cohérence avec nos valeurs mutualistes de responsabilité, de solidarité et de proximité ».

Enfin, le groupe Pasteur Mutualité a répondu à l’appel aux dons lancé par la Fondation du Patrimoine, chargée de collecter les fonds émanant des entreprises, collectivités et particuliers, en vue de faire renaître Notre Dame de Paris de ses cendres, en versant 75 000 €.