L’Oema vient de rendre public son rapport d’activités

Véritable mine d’informations sur le secteur de l’assurance, l’Observatoire de l’évolution des métiers en assurance (Oema) vient de publier son rapport d’activité pour 2019. L’occasion de synthétiser quelques données clés sur le secteur au regard de la population de salariés, de la formation et du télé-travail.

Fin 2018, le secteur de l’assurance comptait 147 400 salariés dont 15 182 venaient d’être recrutés (10,3 %). Le taux de cadres s’élevait à 49,5 % de l’effectif total. On y comptait plus de femmes que d’hommes, la gente féminine équivalant à 60,5 % de la population salariée et l’âge moyen des salariés était de 42,7 ans. Sur l’ensemble des salariés du secteur, on comptait 3,8 % de personnes handicapées. Les salariés demeuraient en poste au sein de la même entreprise dans la durée puisque l’ancienneté moyenne était de 13,7 ans. Durant l’année, 81 % des salariés du secteur avaient eu accès à la formation continue, pratiquée sur une durée moyenne de 29,1 heures. 12,9 % des salariés travaillaient à temps partiel. Sur les embauches effectuées en 2018, les Bac + 5 ou plus équivalaient à 30,4 % de l’effectif total, les Bac + 3  en représentaient 23,1 %, les Bac + 2 correspondaient à 28 % et 18,5 % des personnes recrutées avaient un Bac ou un niveau inférieur. Selon la catégorie du contrat, 52,8 % sont en CDI, 24,7 % sont en CDD et 22,5 % sont en alternance.

Côté formation professionnelle, 119 408 personnes ont été formées en 2018 pour un total de 3 477 548 heures. Selon les dispositifs, les plans de formation ont concerné 118 885 salariés pour une moyenne de 28,3 heures, les périodes de professionnalisation avaient attiré 3 822 salariés pour une moyenne de 27,9 heures et les comptes personnels de formation (CPF) avaient permis à 1 651 salariés de recevoir une formation pour une moyenne de 56,7 heures.

Dans l’assurance, 16,7 % des salariés ont télé-travaillé en 2018 durant un nombre moyen de 40,3 jours.  Les femmes ont télé-travaillé plus longtemps : elles ont eu recours à ce mode d’activité 41,7 jours en moyenne  (18,3 % de leur temps de travail), les hommes ayant travaillé de cette façon l’ont fait en moyenne pendant 37,6 jours (14,4 % de leur temps de travail). Plus les salariés ont un niveau de diplôme élevé, plus ils télé-travaillent. Ainsi, ceux qui ont le baccalauréat ou un niveau inférieur ont représenté 12 % des télétravailleurs, ceux qui ont un bac + 2 ou 3  correspondaient à 13 % des télétravailleurs et les salariés ayant un Bac + 5 ou plus étaient 22,1 % à pratiquer sous ce mode. En 2018, les métiers qui télé-travaillaient le plus longtemps étaient ceux de la logistique (48 jours), suivis par ceux du support administratif (45,5 jours) et ceux de la gestion des contrats (45,2 jours). Quant aux métiers qui avaient fait le plus appel au télétravail, il y avait ceux de l’organisation et de la qualité (37,6 %), ceux des systèmes d’information (37,5 %) et ceux du domaine des ressources humaines (30,8 %).

Geneviève Allaire