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18 septembre 2017

La réglementation, à la fois un frein et un accélérateur pour l’assurance

Lors des Rendez-vous Riviera, une conférence plénière était consacrée le 12 septembre aux schémas de gouvernance et à la nécessaire intuition pour diriger une entreprise dans un univers complexe et pétri de réglementation. Retour sur les échanges.
 

rivieraSi la réglementation, de plus en plus contraignante en assurance, a imposé aux entreprises du secteur de mettre en place tout un ensemble d’indicateurs ces cinq dernières années, il résulte de l’appropriation de ces nouveaux repères « une plus grande compréhension du fonctionnement de l’entreprise par les managers », comme l’a souligné Jacques Richier, Président Directeur général d’Allianz France. Un point de vue conforté par Pierre de Villeneuve, Président de BNP Paribas Cardif : « dans le secteur financier comme dans celui de l’assurance, il me semble que l’on fait trop appel aux informations issues du passé pour décider du futur. Ce n’est pas une bonne chose. Il faut avant tout regarder vers le futur ».

Du temps en moins pour les assurés
Nombreux et complexes sont les sujets faisant actuellement l’objet d’une nouvelle réglementation dans le secteur de l’assurance. Après Solvabilité 2, les entreprises doivent se préparer aux évolutions relatives à la protection des données, à la directive sur la distribution d’assurances, à la future norme comptable IFRS 17,… « Il est difficile d’être en conformité avec la réglementation du fait de l’importance des changements à opérer dans l’entreprise. C’est pourquoi nous avons besoin d’être accompagnés. Cependant, il y a là des opportunités pour se transformer », résume Daniel Antoni, Président Directeur général de Thélem Assurances. Tout secteur d’activité se doit d’être encadré. C’est même un atout pour les métiers. Cependant, « l’évolution est telle que la réglementation devient trop pointilleuse. C’est à regretter parce que notre rôle est de mieux servir les assurés et non de passer du temps à se mettre en conformité », déplore Pierre de Villeneuve. Autre conséquence à déplorer : un état d’esprit bureaucratique est distillé au sein de la profession avec l’avènement du réglementaire. « Les modèles, les compétences, les risques, tout change à une vitesse que nous n’avons jamais connue et le niveau d’incertitude n’a jamais été aussi élevé », souligne Daniel Antoni. Dans les entreprises, la capacité à apprendre devient primordiale. Il faut être en mesure d’enrichir les expertises en permanence, le but étant de réduire les temps de réponse aux assurés et de diminuer les coûts et les expositions aux risques. En cela, l’Intelligence artificielle devrait jouer un rôle. « Nous sommes en train de passer d’un monde transactionnel – où le rôle des professionnels de l’assurance consiste à collecter des primes et gérer des sinistres –  à un monde relationnel où il nous revient de susciter, en outre, la confiance des assurés », conclut Pierre de Villeneuve. Soit un changement de ‘’business model’’.

Geneviève Allaire

 

La Soft Law inquiète les dirigeants de l’assurance

Se définissant comme un ensemble de règles et de conventions dont il est difficile de préciser les contours, le contenu et les effets juridiques et n’ayant pas un caractère contraignant, la Soft Law est « un non sens pour l’entreprise, selon Jacques Richier, Président Directeur général d’Allianz France, pour qui « l’ensemble du système de gouvernance doit être clair et net ». Un cadre flou qui génère des risques pour Daniel Antoni, Président directeur général de Thélem Assurances.