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8 mars 2017

L’assurance reste optimiste sur l’avenir de la femme dans le secteur

La parité au sein des structures d’assurance a encore des « marges de progression » certaines. Plusieurs acteurs ont néanmoins saisi l’occasion de la Journée de la femme, ce 8 mars, pour communiquer sur leurs initiatives ou visions sur le sujet.
 

Alors que la loi Copé-Zimmermann est entrée en vigueur le 1er janvier 2017, l’Observatoire Skema de la féminisation des entreprises, créé en 2012, dresse un état des lieux dans les Conseils d’administration et les Comités exécutifs peu réjouissant sur les avancées en matière de présence féminine dans ces instances. Si la loi a permis un « net progrès », le nombre de femmes dans les Conseils d’administration n’atteint encore que 35,64%. Au sein des Comités exécutifs, elles sont seulement 11,59% (une proportion en hausse d’à peine 3,5 % en 10 ans…), en raison d’un phénomène de « plafond de verre », dixit le Professeur Michel Ferry Ferrary, qui dirige l’Observatoire. Selon les conclusions de celui-ci, « cette faible évolution illustre la persistance de ce plafond de verre et milite pour une nouvelle initiative législative en faveur de quotas ».

La solution de l’entreprenariat
« En France, 47,98 % de la population active est représentée par des femmes et 32 % sont à l’origine de plusieurs créations d’entreprises depuis 2010 », relativise Corine Monteil, Directrice et fondatrice de Nousassurons.com. « Nombreuses sont les entreprises françaises qui sont dirigées par les femmes. Bien entendu, l’objectif n’est pas de faire l’apologie des différences hommes/femmes en entreprise mais de démontrer ce que représente aujourd’hui la femme lorsqu’elle gère sa propre société ». A la tête de ce cabinet de courtage qu’elle a créé il y a cinq ans, qui compte déjà près d’une centaine d’affiliés et mandataires, Corine Monteil était auparavant chez un grand groupe mutualiste où elle occupait la direction régionale du marché individuel de 28 agences et 55 commerciaux. « Pendant cette expérience, j’ai appris énormément auprès d’hommes et de femmes de talent ». Par la suite, Corine Monteil a repris ses études, pendant lesquelles a émergé l’idée de fonder Nousassurons.com grâce à son sujet de thèse portant sur les courtiers grossistes en assurance.

Les femmes et le numérique
Si elle est top manager dans son entreprise, la Journée internationale de la Femme est l’occasion pour elle de dénoncer la masculinisation persistante des fonctions dans le secteur où en plus, selon elle, « la femme gagne, en moyenne 28 % de moins qu’un homme ».
Comme elle, d’autres acteurs de l’assurance profitent de cette journée pour braquer les projecteurs sur la place de la femme au travail. Chez Hiscox, c’est l’occasion de fêter la Femme digitale en ces heures où l’assurance prend le chemin du numérique. Un chemin qui devrait certainement entraîner une redistribution des cartes managériale au sein des entreprises d’assurance. Cette 5ème édition de la Journée de la Femme Digitale, qui s’articule autour de la thématique « For A Better World », propose de réfléchir et d’explorer l’horizon des possibles pour construire un monde plus créatif et égalitaire. Point d’orgue de cette manifestation : la remise du « prix Margaret » – ainsi baptisé en hommage à Margaret Hamilton, codeuse au MIT et conceptrice du système embarqué du programme Apollo-, catégorie femme entrepreneur, par Caroline Hirtzberger, Head of Direct Insurance business chez Hiscox.

La mixité professionnelle, vecteur de performances
Parmi les autres annonces faites dans le cadre de la Journée de la Femme, chez Aon France la volonté est de mettre en avant une mixité professionnelle porteuse de performances. Pour Nathalie Manigne, directrice des Ressources humaines et de la Communication depuis octobre 2016, « les femmes occupent une place prépondérante au sein d’Aon. Nous comptons en effet beaucoup de femmes à des postes à hautes responsabilités […]. Parmi les actions que nous menons en faveur de nos collaboratrices : la mise en place pour 2017 d’une commission d’égalité professionnelle qui aura pour objectif d’analyser et, si besoin, d’égaliser la rémunération entre les femmes et les hommes […] ».
Pour autant, ces différentes actions ne sauraient faire oublier la disparité salariale qui persiste entre les hommes et les femmes. Selon Accenture, l’égalité salariale homme-femme pourrait être atteinte d’ici 2044 (rapport Accenture Getting to Equal 2017).
 

Emmanuel Mayega