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21 février 2017

Des objets connectés actuellement peu utilisés dans la pratique médicale

Alors que 40 % des médecins estiment que les objets connectés pourraient aider à réduire les hospitalisations, seulement 15 % font appel à ces outils dans leur exercice, révèle une enquête* de la MACSF, assureur des professionnels de santé, et de Withings, concepteur de solutions santé connectées.
 

medecinParmi ces utilisateurs, 43 % y voient une aide au diagnostic, 31 % l’utilisent pour le suivi à distance et 27 % s’en servent pour la prévention primaire. Quasiment un praticien sur dix recommande à ses patients de recourir aux objets connectés, prescrits avant tout aux malades chroniques. Les glucomètres sont les plus conseillés pour un suivi du diabète (51 % des réponses). Viennent ensuite les tensiomètres pour les patients hypertendus (39 % des réponses). Les traqueurs d’activités visent à encourager à des attitudes plus saines (36 % des réponses). Quant aux applications santé mobiles, elles ne sont recommandées que par 7 % des médecins.

Une aide, non un substitut
En vue d’optimiser les soins, quatre médecins sur dix estiment que les objets connectés permettront de réduire les hospitalisations. Ils sont aussi 27 % à voir en ces dispositifs des possibilités diagnostiques sans l’aide directe d’un généraliste ou d’un spécialiste, sans toutefois qu’ils puissent se substituer à eux. La santé connectée est avant perçue par les disciples d’Hippocrate comme un moyen d’accompagner les patients dans leurs prescriptions médicales.

Selon eux, c’est au médecin qu’il revient tout d’abord d’analyser les données issues des objets connectés. En revanche, ils n’accordent que peu de crédit à l’Assurance maladie pour remplir cette fonction, seulement 2 % souhaitant voir confier ce rôle à l’organisme. L’enquête n’a cependant pas listé les complémentaires santé comme susceptibles de remplir cette mission via un tiers et de manière anonymisée, ce qui est dommage.

Le secret médical et la responsabilité, freins principaux
Les principaux freins à l’utilisation des objets connectés évoqués par le milieu médical sont respectivement : la menace sur le secret médical (40 %), le flou sur la responsabilité (34 %), la préférence pour un contact direct avec le patient (31 %) et la fiabilité non démontrée des objets (27 %). Dernier point : près d’un tiers des médecins en établissements de santé ont une image positive des objets connectés, soit quasiment deux fois plus que ceux exerçant en cabinet.

On le voit, les praticiens expriment ici leur crainte de se voir dessaisis d’une partie de leurs attributions au profit des objets connectés. Alors que la démographie médicale est en baisse, ne serait-ce pas là un moyen de resserrer leur activité vers d’autres tâches ?


Geneviève Allaire

Près d'un praticien sur dix recommande les objets connectés à ses patients

* Enquête publiée le 02 février 2017 dont les résultats ont été obtenus à partir des réponses à un questionnaire adressé à 1 037 sociétaires de la MACSF.