Covéa poursuit son développement dans un contexte général chahuté

Thierry Derez, Président directeur général de Covéa, a présenté ses vœux à la presse le 24 janvier.  Dans un contexte marqué par l’accroissement de la concurrence avec, entre autres, les GAFA* qui s’intéresseraient à l’assurance, le groupe avance dans l’adaptation aux nouvelles attentes du marché.
 

Brexit, élection de Donald Trump, référendum italien dont les résultats n’ont pas provoqué de secousses sur les marchés financiers et issue de la primaire à droite… : l’année 2016 n’aura pas manqué d’événements ayant pris à rebours les marchés, comme l’a souligné Thierry Derez lors de son allocution.

L’an passé, le nombre de sociétaires et de clients de Covéa a dépassé 11,5 millions en France (+ 0,6 %). Mais le chiffre d’affaires 2016 du groupe s’établit à 16,4 Md€, en repli de – 4,66 %.  Celui-ci était de 17,2 Md€ pour l’exercice 2015. En assurance non vie, le chiffre d’affaires a été de 11,6 Md€ en 2016. Sur l’individuel, le groupe a constaté une érosion de son portefeuille en santé, effet collatéral de l’entrée en vigueur l’an dernier de la généralisation de la complémentaire santé en entreprise ; et en prévoyance, au profit des contrats collectifs, même si la croissance demeure très ciblée. En assurance vie, Covéa a réalisé un chiffre d’affaires de 4,8 Md€. Sur ce segment, le groupe a constitué des réserves afin de renforcer sa solidité financière.

Statut commun pour le personnel
Covéa œuvre actuellement avec les partenaires sociaux à la mise en place d’un statut commun pour l’ensemble du personnel français (plus de 22 000 salariés) en vue de faire converger MMA, Maaf et GMF, les trois marques du groupe. Cette démarche est effectuée dans un objectif de renforcement de l’efficacité des services. Un système d’information unifié entre les trois marques est également à l’étude et la direction assurance vie est en cours de réorganisation afin d’être optimisée.
Thierry Derez a fait part de ses inquiétudes quant aux décisions sur la dérégulation financière annoncées par Donald Trump dès sa prise de fonction à la tête du gouvernement américain : « la réglementation européenne est très charpentée. Si ces mesures sont mises en place, nous connaîtrons progressivement une distorsion de concurrence entre opérateurs américains et européens. Nous avons le besoin impérieux d’une égalité de concurrence. Demander moins de différentiel de régulation, c’est déjà formuler un vœu ». Et avec l’humour qui le caractérise, le Président directeur général de Covéa  a conclu son discours en ces termes : « donnez-nous des lois, des règlements, de la soft law. Nous souhaitons en effet être contrôlés, protégés et avoir le moins de libertés possible ! »

*Google, Apple, Facebook, Amazone