Codes courtage

Le webzine de PLANETE CSCA

28 février 2019

Carole Brenet, Courtage Sud

« La CSCA nous offre l’occasion de nous ouvrir intelligemment à nos problèmes professionnels »

Entre Carole Brenet, présidente de Courtage Sud et la profession de courtier, une amitié de trente ans, sans … Couture s’est tissée ! Affirmer qu’elle adore ce métier ne serait pas trop dire : « mon amour pour cette profession remonte à presque trois décennies. J’ai fait mes premières classes dans la profession au sein d’un cabinet familial », rappelle-t-elle.

Propos recueillis par Emmanuel Mayega
 
carole_brenetElle a démarré dans la profession au sein du cabinet de courtage familial. Puis a uni ses compétences et ses forces à celles de sa sœur pour voler de ses propres ailes dans le ciel du courtage : c’est dans cette logique qu’elle a lancé Courtage de France, en 2001. Un confrère confortablement installé lui glisse alors : « tu visses ta plaque et tu la dévisseras très bientôt : la création d’un cabinet c’est trop dur ». Pourtant, un tel anathème ne changera pas sa vision de l’auto-entrepreneuse. Bien au contraire, elle prend plutôt goût à l’expérience de création, pourrait-on dire. Ainsi En 2011, elle met sur pied Courtage du Sud Assurance.

Courtage du Sud est spécialisé dans la couverture de risques du secteur immobilier, celui du monde de l’entreprise et des associations. « Mon expérience m’a clairement laissé comprendre que le chant du cygne du courtage généraliste était malheureusement entonné, à la faveur de l’ubérisation à l’œuvre dans l’assurance des particulier », explique Carole Brenet. Puis ajoute « la concurrence impose aux courtiers de se recentrer sur l’assurance de niches où ils peuvent facilement apporter leurs compétences et leur connaissance du client, ce qui leur permet de proposer des solutions sur mesure à l’heure de la connaissance client augmentée et de la réglementation ô combien stricte ».

« Notre légitimité réside dans la connaissance du client »

Elle continue : « notre légitimité réside dans la connaissance de nos clients et de leurs besoins. Le service apporté au client doit être le fruit de cette équation entre meilleure maîtrise des attentes des assurés et bonne connaissance de la réglementation ». Fort de cet équilibre qui allie ces deux paramètres, le courtier est sûr d’apporter réponse aux exigences toujours croissantes d’un assuré de plus en plus sollicité dans un environnement marqué par le Web avec pour corollaire une banalisation de l’offre et des exigences des clients.

Ces deux nouveaux inputs (réglementation et digitalisation) réussissent à pousser le courtier hors de sa zone de confort : « il doit apprendre toujours plus pour être en phase avec un environnement mouvant porteur de réglementation et du digital. La DDA ne s’y est pas trompée, qui a institué 15 heures de formation obligatoires annuelles pour les courtiers dirigeants de cabinet qui ont ainsi une occasion de se remettre en question et de conscientiser ainsi leur marge d’amélioration, sur de multiples sujets qui ne manquent pas de se présenter à eux », déclare-elle.

« En créant des occasions de rencontres avec nos confrères qui sont en général isolés et la tête dans le guidon, Ces plates-formes de communication nous offrent l’occasion de nous ouvrir intelligemment à nos problèmes », estime Carole Brenet. La formation et l’information, apparaissent comme seules planches de salut pour respecter au mieux notre devoir de conseil. Dans cet environnement, la Chambre syndicale des courtiers en assurance (CSCA) joue pleinement son rôle d’éclaireur qui fait briller la lanterne sur la profession en apportant des conseils et un savoir-faire juridique. « Elle organise des manifestations à suivre pour nous permettre de faire face à notre permanent devoir de performance. »