Baisse confirmée du résultat net du secteur de l’assurance en 2016, selon l’ACPR

Publié début octobre, le rapport statistique final de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) sur « les chiffres du marché français de la banque et de l’assurance 2016 » fait apparaître une baisse d’1,1 Md€ du résultat net du secteur de l’assurance. L’activité non-vie est notamment en diminution.
 

Selon le rapport de l’ACPR, le résultat net du secteur de l’assurance (vie et non-vie) a été de 11,6 Md€ en 2016 et la rentabilité des fonds propres a été de 6,8 % (contre 7,4% en 2015).

Concernant l’assurance vie, l’ACPR a constaté une baisse importante de la collecte sur les supports en euros depuis août 2016, à mettre en perspective avec une progression de la collecte des fonds en Unités de Compte (UC), même si ces derniers sont loin d’atteindre les fonds en euros, si l’on se réfère au total des primes collectées.

« La hausse de la collecte nette sur les supports en UC avait déjà été amorcée les années précédentes : elle traduit notamment la recherche de rentabilité dans un contexte de taux bas ainsi qu’une promotion commerciale accrue des unités de comptes. La nouveauté est qu’avec 14,5 Md€ en 2016, la collecte nette en UC explique 95% de la collecte nette totale, la collecte nette sur les supports en euros chutant à 800M€ en 2016, après 10,4 Md€ en 2015 », précise l’ACPR dans son rapport.

Légère contraction des primes acquises et du résultat technique en non-vie
L’activité non-vie des assureurs en France a atteint 127 Md€ de primes acquises en 2016 alors qu’elle était de 127,3 Md€ l’année précédente et le résultat technique s’est établi à 4,4 Md€, contre 5,9 Md€ en 2015. Les primes en non-vie étaient cependant en hausse depuis plusieurs années. L’activité de dommages corporels correspond à l’essentiel des primes (49,5%), suivie par l’automobile et les dommages aux biens, en affaires directes.

Enfin, la France détient le niveau de primes émises le plus élevé d’Europe en non-vie au côté du Royaume-Uni, pour ce qui est des affaires directes ; en brut de réassurance, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont positionnés devant l’Hexagone.