Codes courtage

Le webzine de PLANETE CSCA

Accueil > Webzine > L'actualité du courtage > En bref > Absentéisme : forte hausse de l’absentéisme chez les 40 ans et moins

19 septembre 2019

Absentéisme : forte hausse de l’absentéisme chez les 40 ans et moins

Le baromètre de l’absentéisme et de l’engagement d’Ayming, spécialiste des ressources humaines, fait apparaître une nouvelle hausse des absences de longue durée en 2018. En particulier, l’absentéisme est en forte augmentation chez les 40 ans et moins. L’an dernier, un salarié du secteur privé a été absent 18,6 jours en moyenne, en France.

 Selon le baromètre Ayming publié pour 2017, le nombre moyen de jours d’absence pour congés maladie s’élevait à 17,2 jours. L’absentéisme poursuit son envolée et ce phénomène touche l’ensemble des secteurs d’activité. En 2017, l’étude d’Ayming avait constaté une baisse de l’absentéisme dans les services mais cet effet n’a pas perduré l’an dernier. Au contraire, les services enregistrent un absentéisme supérieur à la moyenne nationale (5,10 % pour l’ensemble des secteurs versus 5,26 % pour les services).  C’est le secteur de la santé qui souffre le plus de l’absentéisme, son taux s’élevant à 5,62 %.

Statuts plus précaires, postes de travail générant davantage de problèmes de santé ou arrêts maladie liés à la grossesse, ces conditions tendent à favoriser l’absentéisme des femmes. Leur taux atteint 5,73 %, celui des hommes étant de 3,83 %.

Sous un angle géographique, l’absentéisme a diminué dans deux régions : la Bretagne (4,28 % en 2018 versus 5,14 % en 2017) et la Corse (6,13 % en 2018 versus 6,99 % en 2017), ce département étant celui où ce phénomène est le plus élevé de l’Hexagone. Sinon, l’absentéisme est en hausse partout ailleurs. C’est en Ile-de-France qu’il est le plus bas (3,44 %).

Pour l’ensemble des salariés du secteur privé, le taux d’absentéisme a été de 2,48 % chez les 25 ans et moins, de 3,73 % chez les 26-30 ans, de 4,07 % chez les 31-40 ans, de 4,91 % chez les 41-50 ans, de 6,17 % chez les 51-55 ans et de 7,40 % chez les 56 ans et plus. C’est chez les 40 ans et moins que l’absentéisme de plus de 90 jours s’est le plus dégradé entre 2017 et 2018. Et Ayming d’alerter: « Le vieillissement de la population active, mais surtout la part croissante des arrêts longue durée chez les 40 ans et moins, + 23 % en 2018, font que ce phénomène est amené à s’accentuer si les entreprises n’agissent pas davantage. Dès lors, les absences de longue durée représentent un sujet de société ». Le cabinet spécialiste des RH attribue trois causes essentielles à la hausse de l’absentéisme chez cette classe d’âge : les maladies professionnelles, des conditions de travail difficiles et l’épuisement professionnel.

Lorsque les salariés reprennent leur poste après un arrêt de longue durée, seulement 18 % indiquent qu’ils sont invités à échanger avec leur manager sur ce plan et 44 % précisent qu’aucune action n’est entreprise à leur égard. Hervé Aymar, Président d’Ayming, met en avant l’émergence de nouveaux facteurs de risques, conséquences des changements profonds du monde du travail, parmi lesquels des exigences accrues, plus de flexibilité et les nouvelles technologies. Ces changements « ont entrainé une évolution des mentalités et de nouvelles attentes des salariés envers leurs conditions de travail et leur équilibre personnel, phénomène sensible notamment chez les 40 ans et moins. Il est donc nécessaire que les entreprises réinventent en permanence leur approche de la gestion de l’absentéisme, en misant davantage sur le comportement et non plus seulement sur les conditions de travail. »

 

Geneviève Allaire

 

*étude quantitative conduite en mai 2019 et réalisée par Kantar TNS en partenariat avec AG2R La Mondiale auprès de 46 615 entreprises du secteur privé employant 2 212 165 salariés sur tous les arrêts maladie et accidents du travail/maladies professionnelles, dès le 1e jour d’arrêt, associée à une étude qualitative auprès de 1002 salariés du secteur privé sur leur absentéisme et leur engagement dans l’entreprise