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10 septembre 2020

Une étude de FM Global établit un lien entre inondations et valeur de l’action

Selon une étude réalisée pour FM Global, les sinistres inondations ont un impact sur la valeur actionnariale des entreprises n’opérant pas dans la sphère financière, ce qui est un élément nouveau. Afin de s’en prémunir, l’étude recommande d’avoir une protection de bonne teneur contre les risques inondations.

Jérôme Picard, responsable de l’ingénierie de compte à FM Global Paris, s’en explique : « Les inondations sont l’une des catastrophes naturelles les plus fréquentes. Elles ne touchent pas uniquement quelques pays ou départements à risques, mais peuvent survenir sur de très nombreux territoires et être liées à une tempête ou à un ouragan par exemple. Les catastrophes naturelles peuvent engendrer une perturbation d’activité pour les entreprises et impacter leur capacité de production ou celles de leurs partenaires sur le long terme. Les inondations sont l’un des risques les plus coûteux, qui peuvent aussi impacter la valeur actionnariale ».

Menée par Pentland Analytics, société de services d’analyse et de conseil, l’étude révèle qu’auparavant, les marchés boursiers ne pénalisaient pas les entreprises non financières lorsque leurs activités étaient perturbées suite à une catastrophe naturelle mais que depuis peu, il en va autrement vis-à-vis de la valeur actionnariale de l’entreprise et ceci, à l’échelle mondiale.

En se basant sur 71 entreprises non financières cotées aux Etats-Unis dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur ou égal à 3 Mrds USD et qui ont eu des dommages financiers directs après une ou plusieurs catastrophes naturelles, Pentland Analytics a établi une modélisation du cours des actions de ces entreprises pendant un an à partir du moment où elles avaient été confrontées à ces dommages. Selon l’étude, il en a résulté une diminution de 5 % de leur valeur actionnariale en moyenne, ce qui représentait un montant de 82 Mrds USD pour l’ensemble du panel d’entreprises analysé.

Et l’étude de pointer  que « les marchés boursiers prennent désormais en compte le coût des perturbations causées par ce type d’événement sur des entreprises non financières. Dans la mesure où le cours des actions est un élément prospectif, les 82 Mrds USD de pertes en valeur actionnariale représentent non pas les dommages matériels subis, ni même les pertes de revenus immédiates mais les répercussions d’une perturbation d’activité sur le long terme ». Ainsi, la perte de réputation suite à ce type d’événement peut empêcher l’entreprise d’atteindre ses objectifs ou lui faire manquer des opportunités de croissance. Conclusion : mieux vaut investir dans une bonne protection contre les catastrophes naturelles dont les montants paraîtront bien limités plutôt qu’essuyer une baisse de la valeur des actions.

Geneviève Allaire