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18 octobre 2018

Un rapport alarmant du GIEC sur le réchauffement climatique

En prévision de la COP 24 qui se tiendra en décembre à Katowice, en Pologne, le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur le changement climatique) a rendu public le 8 octobre un rapport* évaluant les impacts d’un réchauffement global de 1,5 ° C.

Les experts estiment que, depuis l’ère pré-industrielle, le climat mondial s’est réchauffé de + 1 ° C  et cette hausse de la température devrait atteindre + 1,5 ° C entre 2030 et 2052. Selon Panmao Zhai, co-président du groupe de travail 1 du GIEC, « l'un des messages clés très clairement exprimé dans ce rapport est que nous constatons déjà les conséquences du réchauffement climatique de 1 ° C par le biais de conditions météorologiques plus extrêmes, l'élévation du niveau de la mer et la diminution de la glace dans l’Arctique, entre autres changements ».

Le rapport met en évidence un certain nombre d'impacts dus au changement climatique qui pourraient être évités en limitant le réchauffement planétaire à 1,5º C au lieu de 2º C ou plus. Par exemple, d'ici 2100, l'élévation du niveau de la mer au niveau mondial serait inférieure de 10 cm avec un réchauffement de la planète de 1,5° C contre 2° C. La probabilité que l’océan Arctique soit exempt de glace en été serait d'une fois par siècle si le réchauffement de la planète est contenu à 1,5° C, contre au moins une fois par décennie avec une hausse de la température moyenne de 2° C. Avec un réchauffement de la planète de 1,5° C, les récifs coralliens diminueraient de 70 % à 90 %, tandis que plus de 99 %, soit la quasi-totalité, serait perdue à 2° C.
 
Sur les 91 auteurs ayant principalement collaboré à la réalisation de ce rapport, cinq scientifiques sont français. Ils ont utilisé plus de 6 000 articles scientifiques afin de parvenir à ces conclusions.

Parmi les premiers témoins de ces changements au plan mondial, les réassureurs et assureurs s’accordent sur une augmentation de la fréquence des catastrophes climatiques et sur des événements d’intensité plus élevée depuis les quinze dernières années. C’est ainsi qu’en décembre dernier, 35 fédérations européennes et internationales d'assureurs et de réassureurs ont réaffirmé leur engagement en faveur de la lutte contre le changement climatique, notamment via les actions de prévention qu’ils entreprennent. Plus récemment, début octobre, la FFA (Fédération Française de l’Assurance) et l’AFG (Association française de la gestion financière), avec le Medef, ont défini un cadre opérationnel, d’application volontaire, pour les investissements dans les entreprises du secteur du transport et de l’énergie afin de s’assurer que ceux-ci sont en adéquation avec la stratégie climat qu’ils se sont fixée.

Geneviève Allaire

*Rapport s’intitulant « Global Warming of 1.5°C, an IPCC special report on the impacts of global warming of 1.5°C above pre-industrial levels and related global greenhouse gas emission pathways, in the context of strengthening the global response to the threat of climate change, sustainable development, and efforts to eradicate poverty »